Après son salut nazi, le député Renaissance Rémy Rebeyrotte hué à l'Assemblée nationale par le RN
L'histoire n'est pas encore élucidée mais elle continue d'agiter les bancs de l'Assemblée nationale. Mercredi les députés RN se sont passés le mot pour perturber la prise de parole de Rémy Rebeyrotte, après que ce dernier soit au cœur d'une sombre affaire de salut nazi.
Mardi 12 juillet, Rémy Rebeyrotte assure avoir vu "un grand gaillard du RN" faire un salut nazi dans l'hémicycle à l'arrière des travées. Voulant le rappeler à l'ordre, le député de la majorité aurait alors mimé le geste avant d'être aperçu par l'élu LR Marc Le Fur.
"Ne recommencez plus (...) c'était pas beau Monsieur Rebeyrotte", l'interpelle alors au micro le député des Côtes-d'Armor.
En conférence des présidents de l'Assemblée nationale, Marine Le Pen a très rapidement dénoncé le geste de l'élu Renaissance et demandé des sanctions. Avant de porter plainte pour diffamation.
Huées et bruits de pupitre
Mercredi 20 juillet, au troisième jour de l'examen du texte de loi sur le pouvoir d'achat, le député de la majorité n'a même pas eu le temps de prononcer deux mots au micro que les élus du RN l'ont hué, rejoints par Les Républicains.
Rapidement, les deux groupes ont accompagné leur sifflets en tapant sur leur pupitre. Un vacarme qui leur vaut un rappel à l'ordre de la présidente de séance:
"Chers collègues, seul monsieur Rebeyrotte a la parole!", a réclamé Caroline Fiat, sans résultat.
La vice-présidente de l'Assemblée nationale a du s'y reprendre à quatre fois.
"Ne levez pas le bras trop haut!"
Juste avant de prendre la parole, Rémy Rebeyrotte, qui levait la main pour la demander, s'est attiré les quolibets de ses camarades.
"Attention, ne levez pas le bras trop haut, monsieur Rebeyrotte!", s'est moqué le RN Jocelyn Dessigny. "Il y a la main tendue et il y a le bras tendu…", a grincé Alexis Corbière, à l'autre bout de l'hémicycle.
Le soir des faits rapportés par le député Renaissance, ce dernier s'est fendu d'un post sur Facebook dans lequel, il affirme avoir subi à la buvette parlementaire, lors d'une pause, "la pression physique de trois fachos, dont l'auteur des faits, qui me demandent de ne rien dire".
Membre du Bureau de l’Assemblée nationale et secrétaire de l'Assemblée, il affirme qu'il saisira le bureau de l'Assemblée nationale, sa plus haute instance collégiale. L'affaire est loin d'être close.