Après les ricanements, l’engouement : la revanche de Phryge

Courant avec la flamme olympique, soulevant des haltères lors des épreuves d’haltérophilie, ou encore chevauchant un jet-ski à Teahupoo, Phryge, la mascotte des Jeux olympiques, ne recule devant aucun défi. Et elle peut compter sur le soutien du public, toujours ravi à chacune de ses apparitions. Une belle revanche pour ce personnage représentant la célèbre coiffe de la Révolution française, qui avait jusqu’alors eu grand-peine à convaincre.

“Tournée en dérision par les Français lors de sa première présentation, elle est devenue l’objet le plus vendu de la ville et le symbole de l’évolution de la perception des Jeux en France : de facteur de nuisances intempestives à succès absolu”, remarque The New York Times.

Qualifiée d’“incompréhensible”, comparée à un clitoris… Avant les Jeux, Phryge a été le symbole du désamour des Français pour la compétition à venir. Mais dès que les premiers athlètes ont fait leur apparition dans la capitale, la dynamique s’est complètement inversée.

“On a assisté à un débordement de fierté française, dans un élan d’enthousiasme inattendu qui s’est emparé de Paris dès l’allumage de la vasque olympique. Le déluge de récriminations qui avait précédé les Jeux a alors cédé la place à un torrent d’enthousiasme, avec l’arrivée dans la capitale de près d’un million de touristes la première semaine, et une moisson record de médailles obtenues par la France lors d’épreuves qui ont fait salle comble et au cours desquelles la mascotte a souvent servi à galvaniser le public”, raconte le journal américain.

Succès commercial

Dès lors, la mascotte de cet événement devenu soudainement synonyme de liesse et d’engouement est mécaniquement devenue elle aussi très populaire.

Phryge s’est également transformée en succès commercial. “Au mégastore des Jeux olympiques, sur les Champs-Élysées, 15 000 personnes font chaque jour la queue le long de près de cinq pâtés de maisons pour s’arracher Phryge dans ses nombreuses déclinaisons (en train de poser comme la Joconde, de courir avec la flamme olympique…) et pour acheter plein d’autres articles officiels de la marque olympique, pour l’équivalent de plusieurs millions d’euros”, ajoute le New York Times.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :