Après ses propos polémiques, David Guiraud ira à une projection "sur les crimes de guerre du Hamas"

Après ses propos polémiques, David Guiraud ira à une projection "sur les crimes de guerre du Hamas"

"Partager un moment de peine, de deuil et d'effroi." Le député LFI David Guiraud, accusé d'avoir relativisé les atrocités du Hamas en affirmant qu'Israël avait commis par le passé des actes de barbarie comparables, a annoncé, ce lundi 13 novembre, se rendre mardi "à la projection [à l'Assemblée nationale] sur les crimes de guerre du Hamas".

"Je m'y rends pour partager un moment de peine, de deuil et d'effroi avec des compatriotes meurtris par ces crimes de guerre", a-t-il assuré dans un post X, anciennement Twitter.

Une vidéo de 43 minutes, diffusée quelques semaines auparavant pour la Knesset, des ambassadeurs et des journalistes internationaux en Israël, va effectivement être projetée à l'Assemblée. Elle est composée d'images collectées auprès de caméras de surveillance ou encore dans les smartphones des survivants des attaques Hamas sur le sol de l'État hébreu le 7 octobre dernier.

Un ton qui "a pu heurter"

Le député du Nord a donné une seconde justification à sa présence à cette projection: "Je m'y rends aussi parce que le ton employé dans ma conférence était trop léger et qu'il a pu heurter. Je l'entends. Il n'avait pas pour but de relativiser ce massacre. Je viens corriger cela."

David Guiraud est au centre d'une tempête politique depuis la diffusion samedi sur les réseaux sociaux d'une vidéo captée lors d'une intervention à Tunis. On l'y entend prononcer la phrase suivante: "Le bébé dans le four, ça a été fait, en effet, par Israël, la maman éventrée ça a été fait, c'est vrai, par Israël". Puis après une hésitation: "Je crois que c'était à Sabra et Chatila."

Il a ensuite reconnu "un raccourci" dans un tweet de ce samedi, puisqu'il évoquait une femme enceinte éventrée lors du massacre de Sabra et Chatila, des camps au Liban où des milices chrétiennes ont tué des réfugiés palestiniens en 1982. Mais il souligne aussi la responsabilité indirecte de dirigeants israéliens dans ce massacre, qui a été reconnue par un rapport israélien en 1983.

Dans son post de ce lundi, le député a également ajouté qu'il espérait "qu'une projection sur les atrocités subies par les Palestiniens sera aussi à l'ordre du jour". Il a conclu: "Chaque vie compte."

Article original publié sur BFMTV.com