Après plusieurs reports, le gouvernement présentera son plan pauvreté le 18 septembre

Le nouveau plan pauvreté, baptisé "Pacte des solidarités", sera présenté le 18 septembre à Matignon, a-t-on appris ce lundi auprès d'associations et d'une source proche du dossier. Cette nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté, dont la présentation a fait l'objet de plusieurs reports, suscite d'importantes attentes dans un contexte de forte inflation.

Le Collectif Alerte, qui rassemble 34 associations de lutte contre la pauvreté, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) et la Fondation Abbé Pierre ont indiqué avoir reçu une invitation pour le 18 septembre. La date a été confirmée par une source proche du dossier. Ce plan "est une opportunité pour le gouvernement de répondre à la crise sociale", estime le collectif Alerte dans un communiqué publié lundi.

"Les associations se rendront unies à ce rendez-vous pour faire respecter l'engagement du président de la République d'éradiquer la grande pauvreté".

Un plan reporté à plusieurs reprises

Le "Pacte des solidarités", qui a vocation à prendre la suite de la Stratégie pauvreté lancée en 2018, devait initialement être présenté en janvier, avant d'être reporté à deux reprises.

Le premier plan pauvreté du quinquennat prévoyait plusieurs mesures dont des "bonus mixité" pour les crèches accueillant davantage d'enfants défavorisés dans les quartiers sensibles, des petits-déjeuners gratuits à l'école en zone prioritaire ou encore la création d'un "revenu universel d'activité", qui n'a jamais vu le jour.

Plus récemment, Aurore Bergé, nouvelle ministre des Solidarités et des Familles, avait évoqué la création d'un "pass colo", revenant à accorder "200 à 350 euros par enfant" pour favoriser les départs en vacances.

La pauvreté touche quelque 9,2 millions de personnes, soit près de 15% de la population - selon l'Insee qui définit le seuil de pauvreté monétaire comme un niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian de la population française. Plus d'une personne sur dix en France rogne par ailleurs sur le chauffage, l'alimentation, divers produits et services, selon le taux de "privation matérielle et sociale" calculé par l'Institut national de la statistique.

Dans ce contexte, marqué également par une forte inflation, les demandes affluent auprès des distributeurs d'aide alimentaire, conduisant certaines associations au bord de la rupture, à l'image des Restos du Coeur qui ont poussé un cri d'alarme début septembre.

Article original publié sur BFMTV.com