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Après #MeToo, la sororité comme moteur du féminisme

Lors de la manifestation à l’appel du mouvement citoyen #NousToutes contre les violences sexistes et sexuelles, le 24 novembre 2018, à Paris.

Pour le collectif Georgette Sand, il est temps de questionner les mécanismes de domination, qu'ils soient professionnels ou familiaux. Une révolution qui passe par une exigence de conduite des femmes les unes vis-à-vis des autres.

Tribune. Jeudi, Cécile Duflot témoignait contre Denis Baupin devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris : «Je n’ai aucun doute sur le fait que les femmes qui ont parlé ont dit la vérité, nous dit-elle, maintenant que c’est dit, les filles après nous, non seulement elles auront des responsabilités [politiques] mais, en plus, elles sauront qu’elles ne sont pas obligées de subir ça.» Dans un texte publié l’avant-veille, elle affirmait que témoigner dans ce procès, qui met en accusation des femmes qui ont pris la parole pour dénoncer des agressions sexuelles, relevait de son «devoir de femme». Serions-nous entrés dans l’ère post#MeToo, celle de la solidarité féminine et de la fin de l’impunité des agresseurs? Georgette Sand est sceptique mais aimerait y croire. Marqué par le mouvement #MeToo dont nous avons fêté le premier anniversaire il y a quelques semaines, nous en appelons à un féminisme renouvelé par la sororité pour faire advenir l’égalité réelle.

Être sœurs pour être plus fortes

#MeToo, #MoiAussi. Le hashtag, comme un mot d’ordre, a fleuri sur les réseaux. Parti du monde glamour du cinéma dont il montrait l’envers peu reluisant, il s’est propagé tel une traînée de poudre. Des témoignages à la pelle, en si grand nombre que le monde n’a pu continuer à les ignorer. Il se passait quelque chose.

Chez Georgette, ces témoignages nous ont pris à la gorge. Parce que nous aussi, et toutes les femmes avec nous, étions concernées par ce #MoiAussi. Par les petites injustices, celles qui peuvent paraître anodines, par les injustices énormes, celles qui laissent le corps et l’esprit en friche, dévastés, à reconstruire. De la gêne, au détour d’une remarque sexiste, au viol, en passant par la moiteur, sur nos corps, d’une main non (...)

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