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Après la manifestation du 23 mars, Darmanin préfère parler de « black bourges » plutôt que de « black bloc »

Pour le ministre de l’Intérieur, parmi les « 1 500 casseurs » se cachent « parfois des enfants de bonnes familles ».

POLITIQUE - Ne dites plus « black bloc » mais « black bourges ». Au lendemain de la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites marquée, pour la première fois, par des violences importantes, le ministre de l’Intérieur a donné sa description des « 1 500 casseurs » qui ont pris part à la manifestation à Paris.

« La quasi-totalité » des manifestants défilait pacifiquement, assure le ministre de l’Intérieur sur CNews ce vendredi 24 mars. « Et puis il y avait un cortège de tête dans la manifestation », à peu près « 1 500 casseurs » que le ministre décrit comme des « black bourges ». « On sait tous que ce sont parfois des enfants de bonnes familles qui font ça, qui se griment en noir et vont attaquer des McDonald’s, des Burger King, une bijouterie… […] Des gens qui ont attaqué au cocktail Molotov, au pavé, à la barre de fer des policiers et des gendarmes », dénonce Gérald Darmanin.

« Ces gens veulent non seulement casser du flic, [mais] s’ils pouvaient en tuer un, ils s’en réjouiraient », s’indigne le ministre. « On a interpellé toutes ces personnes, elles sont toutes aujourd’hui en garde à vue et seront présentées à la justice dans la journée.

L’« ultragauche » ciblée

« Cette mobilisation importante va de pair avec une radicalisation d’une petite partie du mouvement », met-il en garde en se disant « inquiet » de la « présence de l’extrême gauche, extrêmement nombreuse ». Outre les heurts et dégradations à Paris, il a évoqué Rennes, Lille, Lorient ou encore Bordeaux où la porte de la mairie a été incendiée. « Cette radicalisation de l’extrême gauche doit être combattue par tout le monde », estime-t-il.

Selon le ministre de l’Intérieur, il y a eu 903 feux de mobiliers urbains et de poubelles à Paris, 457 interpellations partout en France et 441 policiers et gendarmes blessés. C’est « un bilan difficile », reconnaît Gérald Darmanin. « Les policiers et gendarmes ont protégé [...] l’essentiel des personnes qui voulait simplement manifester contre la réforme des retraites », souligne-t-il.

La veille, la Première ministre Élisabeth Borne a condamné sur Twitter des violences « inacceptables » et salué le travail des forces de l’ordre. Sans réagir à l’importance de la manifestation qui a renoué avec son niveau record.

VIDÉO-Retraites : les violences en hausse, l'Intérieur fait état de 1 500 casseurs partout en France