Après l’interdiction de l’abaya à l’école, Gabriel Attal « clarifie la règle » dans une note
ÉDUCATION - Une note pour y voir plus clair. Ce jeudi 31 août, le ministre de l’Éducation Gabriel Attal a envoyé un courrier aux chefs d’établissements pour détailler la procédure si un ou une élève allait à l’école avec une abaya ou un qamis. L’interdiction de ces longues robes portées par certains musulmans a été annoncée par le ministre quelques jours plus tôt.
« J’ai pu mesurer combien l’absence de directive claire s’agissant de l’abaya et du qamis, tenues ne respectant pas la loi de 2004 [qui interdit les signes ou vêtements ostensiblement religieux, ndlr], vous plaçait dans une situation difficile sur le terrain », écrit d’abord Gabriel Attal dans un mail que Le Parisien et BFMTV ont pu consulter, justifiant ainsi l’interdiction.
Pour que les proviseurs y voient plus clair à quatre jours de la rentrée scolaire, le ministre avait déjà indiqué ce jeudi matin que les élèves ne respectant pas la règle seraient accueillis dans l’établissement mais pas en classe. Mais ensuite ? C’est ce que détaille la note de service publiée sur dans le bulletin officiel sur le site de l’Éducation nationale.
« Le dialogue avec l’élève doit constituer le premier moyen à mobiliser lors de ces situations. Ce dialogue peut en effet, dans un grand nombre de cas, résoudre les tensions et dissiper les incompréhensions », souligne d’abord le ministre.
Il poursuit : « Lorsque celles-ci persistent à l’issue de cette première phase de dialogue, il convient de nouer un échange approfondi avec les parents, le cas échéant avec le soutien des équipes Valeurs de la République qui pourront être mobilisées. »
Renforcer les actions de laïcité
Gabriel Attal met toutefois en garde : « Cette procédure ne saurait être une négociation, sous quelque forme que ce soit. Son objectif est de mettre un terme rapide et durable au comportement constitutif d’un trouble au bon fonctionnement de l’école ».
En cas d’échec de ces deux premières phases, une « procédure disciplinaire » doit être engagée « systématiquement », puis une sanction disciplinaire envisagée. Celle-ci peut aller jusqu’à l’exclusion, selon Le Parisien.
Gabriel Attal a par ailleurs écrit une lettre à destination des élèves et de leurs familles, rappelant les principes de laïcité à l’école. Si le contenu du courrier n’est pas connu, le ministre indique dans le mail aux chefs d’établissement qu’il y explique « clairement » aux familles et aux élèves concernés « le sens et l’origine de la décision ».
Enfin, il prévient que « l’année scolaire 2023-2024 verra le renforcement des actions en faveur de la laïcité. (..) Aucune atteinte aux principes de la République ne doit être tue, tout personnel qui y est confronté doit en aviser sa hiérarchie et chaque atteinte à la laïcité et aux valeurs de la République doit faire l’objet sans délai d’un signalement ».
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