Après l’Espagne, la Belgique accueille des enfants palestiniens pour les soigner

Après l’Espagne, la Belgique accueille des enfants palestiniens pour les soigner

C’est la deuxième mission médicale de ce genre. La Belgique est le deuxième pays membres de l’UE qui accueille sur son sol des enfants palestiniens pour leur permettre d'avoir accès à un traitement médical.

Trois de ces quatre jeunes patients, âgés de 6 à 10 ans, ont besoin d'un traitement pour un cancer. Pour un tel voyage, ces enfants sont accompagnés de leurs proches, en tout, les autorités belges accueillent 12 personnes dans le cadre de cette mission d'évacuation médicale qui a commencé à des milliers de kilomètres de là.

"Ces patients ont été évacués par le PCRF (Palestine Children's Relief Fund), avant la fermeture de Rafah, vers l'Égypte, qui sert de plaque tournante, puis de là vers la Belgique. Comme vous pouvez le constater, le voyage n'est pas facile", précise Tareq Hailat, responsable du programme de traitement à l'étranger pour le PCRF.

"Ces patients ont tout perdu chez eux. Ils ont perdu leur maison. Ils ont perdu des êtres chers. Nous devions donc nous assurer que ces patients, qui ont déjà été déplacés une fois, se sentent à l'aise lorsque nous les emmenons dans un autre endroit", poursuit-il.

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Si la Belgique se charge des soins, le transport a été effectué par un avion médical slovaque. C'est la deuxième mission de ce genre menée par l'Union européenne, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Egypte et le PCRF. Il y a quelques jours, l'Espagne a accueilli 16 jeunes patients, là aussi accompagnés par des membres de la famille, soit un total de 41 personnes.

"L'Espagne a accueilli des patients souffrant de problèmes orthopédiques, de maladies chroniques ou de problèmes cardiaques. La Belgique, quant à elle, s'est concentrée sur les patients relevant de l'oncologie", explique Tareq Hailat.

S’il se félicite de cette coopération internationale, il souligne que des milliers d’enfants palestiniens ont besoin d’un suivi médical.

Pour réaliser ces évacuations, le PCRF dresse une liste de patients qui ont un besoin urgent d’une aide médicale. Cette liste est transmise à l’Union européenne et à l’Organisation internationale de la Santé (OMS). Toutefois, les noms ne sont pas indiqués, il s’agit de patients. Ensuite, c’est aux Etats membres, en fonction des traitements qu’ils peuvent fournir, qui choisissent combien d’enfant ils souhaitent accueillir.

Ces patients resteront en Europe le temps de leur traitement, et Tareq Hailat n’imagine pas qu’ils puissent retourner chez eux tant qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu à Gaza.

"Quel est le sens de soigner des enfants si vous le renvoyez au même endroit où ils ont d’abord été blessés", s’interroge-t-il.