Après le Finistère, de nouveaux chevaux mutilés dans l'Ain et en Haute-Vienne

Quelques chevaux (Photo d'illustration). - Flickr - CC Commons - Agrilife Today
Quelques chevaux (Photo d'illustration). - Flickr - CC Commons - Agrilife Today

La liste des équidés retrouvés mutilés ou tués ne cesse de s'allonger. Une jument a été découverte la queue sectionnée et la vulve coupée mercredi dans le secteur de Cuisiat dans l'Ain, s'ajoutant à la longue liste de mutilations de chevaux en France ces derniers mois, a-t-on appris ce jeudi de la gendarmerie. La jument a survécu à ses blessures.

La propriétaire de l'animal a alerté les gendarmes mercredi vers 18 heures pour évoquer des sévices sur sa jument. Le vétérinaire a d'abord pu constaté une queue scalpée, laissant penser à une blessure accidentelle. Mais en réexaminant l'animal un peu plus tard, le professionnel a remarqué d'autres anomalies et considéré finalement que ces blessures ne peuvent être accidentelles.

La jument se trouvait dans un grand champ très isolé près du lieu-dit Cuisiat, a précisé à l'AFP la gendarmerie de Bourg-en-Bresse, à qui a été confiée l'enquête. L'équidé mutilé a survécu à ses blessures et une autre jument qui se trouvait dans le même pré a été retrouvée indemne.

C'est la première fois qu'un cheval est mutilé de la sorte dans l'Ain, a fait savoir la gendarmerie. Il y avait eu une suspicion le 28 août au lieu-dit Attignat, avec un cheval blessé au flanc, mais sans pouvoir conclure à l'intervention d'un tiers.

Une jument retrouvée morte en Haute-Vienne

Par ailleurs, une enquête pour "acte de cruauté envers animaux" a été ouverte par le parquet de Limoges après la découverte jeudi matin à Arnac-la-Poste en Haute-Vienne du cadavre d'une jument mutilée. L'animal a été mutilé aux oreilles, aux yeux et à l'arrière-train durant la nuit de mercredi à jeudi, a expliqué Baptiste Porcher.

La brigade de recherches et la section de recherches de la gendarmerie ont été saisies et travaillent en lien avec l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale pour "vérifier si des connexions existent avec les autres affaires de ce type au niveau national", a aussi indiqué le représentant du parquet.

Une trentaine d'enquêtes ouvertes

Dans le Finistère, plusieurs chevaux ont été retrouvés avec des comportements suspects entre mercredi et jeudi. À Ergué-Gabéric près de Quimper, un cheval a été retrouvé avec des plaies au niveau de l'aine et un autre endormi. Puis dans la commune de Plogastel, un propriétaire a avisé la gendarmerie mercredi vers minuit que ses chevaux étaient inanimés. Le vétérinaire qui est passé le voir ce matin dit que les animaux semblaient être sous sédatif. Des prises de sang permettront ou pas de confirmer son constat, a-t-on appris de la gendarmerie.

La gendarmerie nationale recense une trentaine d'enquêtes ouvertes pour des faits similaires, précise-t-on ce jeudi à BFMTV.com. 26 faits avérés avec intervention humaine ont été signalés depuis le début de l'année, a fait savoir une source proche du dossier à BFMTV, et 86 faits signalés à la gendarmerie depuis le début de l'année.

Ces mutilations de chevaux survenues dans une vingtaine de départements constituent un défi pour les enquêteurs, ces actes étant le fait de plusieurs auteurs agissant selon différents modes opératoires. Concernant les motivations des auteurs, tout est envisagé: défi lancé sur internet, dérives sectaires, mimétisme, haine des équidés, rites sataniques...

Article original publié sur BFMTV.com