Après le départ de Tavares, pourquoi Stellantis veut rejoindre de nouveau l'ACEA ?
Stellantis, deuxième groupe automobile européen, fait son retour au sein de l'ACEA, le puissant lobby automobile européen, après une année d'absence. Ce changement de cap marque une volonté d'adopter une position plus mesurée sur l'électrification, alors que l'industrie européenne fait face à des amendes salées en cas de non-respect des mesures anti-pollution.
Un retour au bercail
Stellantis revient à l'ACEA, l'Association des constructeurs européens d'automobiles, rapporte Reuters. Ce retour, annoncé le 7 décembre, marque un virage pour le groupe, désormais dirigé par un comité exécutif intérimaire après le départ de Carlos Tavares. Petit rappel : Stellantis avait claqué la porte de l'ACEA en 2023, en pleine guerre des nerfs sur les objectifs climatiques imposés par l'Union européenne. À l'époque, Carlos Tavares, alors PDG, fustigeait la position de l'ACEA, jugée trop conciliante vis-à-vis de Bruxelles. Résultat : Stellantis avait choisi de faire cavalier seul, affirmant qu'il était prêt à relever les défis de l'électrification sans le soutien du lobby.
Un an plus tard, le ton a changé. Le retour dans l'enceinte bruxelloise est perçu comme un signe de pragmatisme, alors que l'industrie européenne traverse une crise de compétitivité sans précédent. Luca de Meo, président de l'ACEA et PDG de Renault, a salué cette décision en déclarant : “Face aux défis de la transformation verte, il est crucial de rester unis.” L'ACEA mène actuellement un lobbying actif auprès de l'Union...Lire la suite sur Autoplus