Après la collision de trains, grève des cheminots et manifestations en Grèce

AFP - LOUISA GOULIAMAKI

Le trafic ferroviaire a été paralysé par une grève ce jeudi 2 mars en Grèce où les manifestations de colère se multiplient deux jours après la collision frontale meurtrière entre deux trains, malgré le mea culpa du gouvernement qui a reconnu des défaillances « chroniques » dans les chemins de fer.

« Ce n'est pas une erreur, mais un crime ». La Une du Journal des rédacteurs ce jeudi résumait à elle seule le choc et surtout la fureur qui prévalent dans la population grecque deux jours après la collision meurtrière entre deux trains, dont le bilan fait désormais état de 57 morts. Les deux trains – l'un de marchandises, l'autre de passagers – ont en effet circulé plusieurs kilomètres sur la même voie reliant Athènes à Thessalonique, les deux plus grandes villes grecques, avant de se heurter de plein fouet mardi peu avant minuit.

Après un premier rassemblement houleux la veille, des centaines de personnes ont ainsi protesté ce soir devant le siège à Athènes d'Hellenic Train, une entreprise achetée en 2017 par le groupe public italien Ferrovie Dello Stato Italiane dans le cadre du programme de privatisations exigé par les créanciers de la Grèce pendant la crise économique (2009-2018).

Ces différents rassemblements se sont tenus alors que la journée a été marquée par une grève des cheminots pour dénoncer « le manque de respect dont ont fait preuve les gouvernements au fil du temps envers les chemins de fer grecs, ce qui a conduit » à cette catastrophe. Aucun train n'a circulé. Le mouvement a été reconduit pour la journée de vendredi.

(Avec AFP)


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