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Après Chemnitz, le «limogeage-promotion» qui fait tâche

Hans-Georg Maassen et Angela Merkel à Cologne en 2014.

Pour conserver sa coalition, Angela Merkel s’est résolue à nommer au ministère de l’Intérieur l’ex-patron des renseignements, Hans-Georg Maassen, qui avait nié l’ampleur des attaques néonazies de Chemnitz.

«La fonction de président de l’Office de protection de la Constitution va être réattribuée. Monsieur Maassen sera à l’avenir secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur.» C’est avec ce sobre communiqué que le gouvernement allemand a tenté de mettre fin, mardi soir, à l’énième polémique mettant en péril la coalition gouvernementale. L’objet des tensions étant, cette fois, le sort du patron des renseignements intérieurs, Hans-Georg Maassen, critiqué de toutes parts depuis ses propos polémiques sur Chemnitz.

Le chef de l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV), 55 ans, a ainsi été exfiltré de son poste… pour rejoindre les ors du ministère de l’Intérieur, où il sera secrétaire d’Etat, sous la tutelle de son soutien de toujours, l’ultraconservateur ministre Horst Seehofer (CSU). C’est donc, de l’avis de nombreux observateurs, davantage un «déplacement» qu’un limogeage. Un «limogeage-promotion» si l’on veut, avec à la clé une augmentation de salaire.

Pourtant, depuis son arrivée à ce poste en 2012, Hans-Georg Maassen a été à plusieurs reprises l’objet de critiques. Ses services ont été blâmés pour négligence après l’attentat du marché de Noël à Berlin en 2016. En outre, depuis juillet, un livre et une enquête télévisée ont fait état de ses discussions fréquentes avec des membres de l’extrême droite – notamment un député du parti AfD (Alternative pour l’Allemagne), à qui il aurait transmis des informations confidentielles. Mais c’est finalement pour ses propos sur Chemnitz que Maassen quitte son poste.

Après les événements racistes survenus fin août dans cette ville de Saxe, Maassen a mis en doute la réalité des chasses aux étrangers qui s’y sont déroulées – en dépit de récits de journalistes et de témoins, de vidéos et de plaintes déposées par plusieurs (...)

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