Après des chants homophobes, la tribune Auteuil du stade du PSG partiellement fermée

 Après des chants homophobes entonnés au Parc des princes à l’encontre de l’OM, le PSG a écopé d’une sanction ce mercredi 30 octobre.
MIGUEL MEDINA / AFP Après des chants homophobes entonnés au Parc des princes à l’encontre de l’OM, le PSG a écopé d’une sanction ce mercredi 30 octobre.

FOOT - Une sanction moins ferme que l’an dernier. Après des chants homophobes entonnés au Parc des princes à l’encontre de l’OM, le PSG a écopé d’une sanction avec la fermeture partielle de la tribune Auteuil pour un match.

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Cette sanction prend effet à partir du 5 novembre. La tribune Auteuil sera ainsi remplie pour la réception de Lens samedi (17 heures) lors de la 10e journée et sera partiellement vide contre Toulouse le 22 novembre prochain.

L’année dernière, la commission de discipline de la Ligue avait décidé de prendre une décision plus sévère pour exactement les mêmes faits à la même époque en fermant totalement la tribune pour un match ferme et un avec sursis.

Des chants visant les Marseillais avant le « clasico »

Le 19 octobre, lors de la réception de Strasbourg pour le compte de la 8e journée (4-2), le Collectif Ultras Paris (CUP) a entonné pendant une dizaine de minutes un chant homophobe visant les Marseillais, à huit jours du « clasico » remporté (3-0) par le PSG. Ces slogans ont été repris par une grande partie du Parc des Princes. Le speaker du stade était intervenu à deux reprises pour les faire stopper, en vain.

Cinq jours après cette rencontre, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait annoncé que « deux meneurs » du chant avaient été « identifiés ». Mais ils n’ont pas été interpellés à ce jour. Une enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP).

Après ces chants, le PSG avait « réaffirmé son engagement ferme contre toutes les formes de discrimination, y compris l’homophobie », a indiqué le club à l’AFP.

D’autres chants examinés le 6 novembre

Le Comité national de l’éthique a saisi la LFP pour des chants homophobes lors des rencontres du week-end dernier Marseille-PSG et Angers-ASSE, qui seront examinées par la commission de discipline avec décision le 6 novembre.

Cette sanction contre le PSG arrive avant la mise en place des mesures annoncées pour mieux cibler les auteurs. La semaine dernière, une réunion consacrée à cette question s’est tenue au ministère de l’Intérieur avec les instances du football français (la FFF et la LFP) et le ministre des Sports, Gil Avérous.

Ce dernier a rappelé qu’en cas de chants à caractère homophobe, une rencontre pouvait être interrompue ou totalement arrêtée. Cette possibilité figure dans une circulaire de la Fifa, datant de la saison 2019-20. Sachant que cette mesure n’est pas nouvelle et que les deux ministres qui l’ont précédé, Amélie Oudéa-Castéra et Roxana Maracineanu, avaient adressé la même demande aux instances.

Bruno Retailleau n’est pas d’accord avec la mesure de Gil Avérous

Mais cette proposition de Gil Avérous a été tout de suite remise en cause par Bruno Retailleau, qui a privilégié une « interruption temporaire ». « S’il y a des chants homophobes, a-t-il dit, le mouvement sportif doit prendre ses responsabilités, il doit y avoir une interruption temporaire. Arrêter des matchs est très compliqué, ce n’est pas la bonne solution. »

A aussi été annoncée la volonté de mettre en place une billetterie nominative pour l’OM, l’OL et le PSG - déjà active à Paris selon le club -, alors que Bruno Retailleau a souhaité instaurer plus de fouilles, des caméras algorithmiques et la venue de policiers en civil dans les stades.

Signe que l’homophobie est un mal encore répandu dans le football français, quelque 202 sanctions ont été prises lors de la saison 2022-2023 par la commission de discipline de la LFP pour des faits de discrimination, en grande majorité à caractère homophobe, lors de 175 matches.

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