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Après la Belgique, l'Espagne voit la crise catalane s'étendre à la Suisse

Anna Gabriel, désormais exilée en Suisse, au parlement catalan à Barcelone, le 10 octobre. A gauche, sur le banc, le vice-président catalan Oriol Junqueras et le président Carles Puigdemont. Le premier est en détention préventive en Espagne, le second exilé en Belgique.

L'indépendantiste Anna Gabriel, porte-parole du mouvement anticapitaliste catalan CUP, se trouve en Suisse, d'où Berne refuse de l'extrader.

La crise en Catalogne s’internationalise un peu plus. Après les tribulations en Belgique du chef de file sécessionniste Carles Puigdemont, l’ancien président régional, on assiste désormais aux démêlés judiciaires de la militante anticapitaliste Anna Gabriel, «réfugiée» en Suisse. Aussi bien l’un que l’autre sont poursuivis par le Tribunal suprême espagnol pour «rébellion» et «sédition», c’est-à-dire pour avoir activement participé à la tentative de la Catalogne de se séparer de l’Espagne de façon unilatérale – autrement dit illégale. Carles Puigdemont, qui est toujours officiellement candidat pour se succéder à lui-même, sait qu’il sera placé en prison préventive dès lors qu’il foulera le sol espagnol. Anna Gabriel est consciente que son sort sera identique si elle quitte la Suisse et revient aussi dans son pays.

Alors même que la crise institutionnelle en Catalogne demeure tout aussi profonde (jusqu’à l’investiture du futur président régional, bloquée pour l’instant, la région demeurera sous la tutelle de Madrid), la «fuite» d’Anna Gabriel constitue un nouvel épisode illustrant les incertaines implications judiciaires du défi indépendantiste vis-à-vis d’un pouvoir central intransigeant. Depuis le début du processus né en 2012 devant déboucher sur la naissance d’une République de Catalogne, la seule réponse du gouvernement de Mariano Rajoy est passée par les tribunaux et les magistrats. Depuis fin 2017, une dizaine de leaders séparatistes, hommes politiques ou associatifs (dont Anna Gabriel), sont accusés d’avoir violé la Constitution en ayant organisé le référendum interdit du 1er octobre, finalement réprimé par la police.

Événement international

Dans «l’affaire Anna Gabriel», ce qui fâche le plus Madrid est que ce qu’elle voulait à tout prix éviter est en train de se produire : le fait que le défi des sécessionnistes (...)

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