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Après le bac, le tour du monde !

Le quotidien allemand Die Zeit a rencontré plusieurs jeunes qui ont pris la route dès la fin de leurs études secondaires. Une façon pour eux de voir du pays, bien sûr, mais aussi de se découvrir soi-même, d’apprendre à se débrouiller seul et de revenir avec un bagage supplémentaire.

Pipo Luzatto, 19 ans, aurait préféré partir en train pour des raisons écologiques, mais la guerre en Ukraine et la fermeture des frontières chinoises à cause du Covid-19 l’en ont dissuadé. À la place, il a sauté dans un avion pour Tokyo en septembre dernier pour un périple d’un an. Il ne savait pas du tout à quoi s’attendre, “et c’est précisément cette incertitude à laquelle aspire le bachelier”, précise Die Zeit. Il ne voulait pas se plier aux exigences sociales (faire des études, travailler, fonder une famille) et, ayant la chance d’être soutenu par ses parents, il a pu prolonger le sentiment de liberté qu’il avait éprouvé au lycée. Lui qui a grandi dans un petit village allemand de 1 400 habitants en bordure de forêt s’est retrouvé dans un minuscule studio du quartier de Shinjuku, à Tokyo. Il est déboussolé.

“Je veux me perdre, parce que je crois que c’est la seule façon d’avancer.”

En même temps, cela lui permet, alors qu’il utilise un prénom qui n’est pas celui reçu à sa naissance, de se confronter à son identité de genre.

Dès qu’il prendra ses marques et se sentira trop à l’aise, Pipo mettra les voiles. Ses prochaines destinations ? Le Vietnam, le Laos et la Thaïlande.

Ann-Kathrin Bendixen se sentait aussi écrasée par les attentes sociales. En 2019, son bac en poche, elle a donc enfourché sa vieille moto, direction le sud, avec 400 euros seulement, sans autre plan que de découvrir le monde. À 22 ans, elle a traversé l’Europe, puis le Sahara occidental et l’Amérique du Sud. Cent mille kilomètres en tout.

“Personne ne m’a dit à l’école qu’on pouvait voyager aussi longtemps avec si peu d’argent.”

Cette expérience lui a appris à se débrouiller seule, même en cas d’imprévu. En chemin, elle a appris six langues – le norvégien, le suédois, le danois, l’italien, l’espagnol et l’anglais –, dont elle se sert beaucoup. Elle gagne désormais aussi de l’argent avec son compte Instagram et s’est vu offrir une moto neuve. “Elle n’envisage ni de chercher une résidence permanente ni de commencer des études”, indique Die Zeit.

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