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Après le non, Aléxis Tsípras pressé par Bruxelles d’abattre de nouvelles cartes

De gauche à droite, le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem serre la main du nouveau ministre des Finances grec Euclide Tsakalotos, à côté du ministre de l'Economie et des Finances français Michel Sapin.

Réunis mardi à Bruxelles, les dirigeants européens exigent d’Athènes des engagements de réformes avant de renouveler leur aide.

Le non de dimanche a-t-il changé quelque chose aux négociations entre la Grèce et les Etats de la zone euro ? C’était l’une des questions qui planait, mardi, sur les discussions des ministres des Finances de l’Eurogroupe réunis à Bruxelles, juste avant que les chefs d’Etat et de gouvernement ne se rassemblent à leur tour. «Que voulons-nous ? Que la Grèce reste dans la zone euro, c’est l’objectif», a déclaré François Hollande en arrivant à Bruxelles, et il a rappelé que, pour pouvoir compter sur la «solidarité» de l’Europe, «la Grèce doit faire des propositions sérieuses, crédibles» de réformes.

Fort du soutien populaire exprimé dans les urnes, Athènes espère obtenir un meilleur accord que celui qui était sur la table le 25 juin. Les 18 autres membres de la monnaie unique veulent, eux, connaître les «propositions concrètes qui seront mises sur la table par Athènes», comme l’expliquait Pierre Moscovici, le commissaire européen à l’Economie.

Exaspéré. Mais ces propositions attendues par tous n’étaient toujours pas arrivées en début de soirée. Un officiel allemand semblait exaspéré pendant la réunion face à cette absence de texte. «Il n’y a toujours pas de bases pour une discussion», s’est exclamée Angela Merkel à Bruxelles. D’autres préféraient souligner la «bonne présentation» d’Euclide Tsakalotos, le nouveau ministre grec des Finances. Ce qui n’a pas empêché ce dernier d’être «décontenancé» par cette attente de «nouvelles propositions de sa part». Visiblement, on ne s’était pas bien compris entre ministres. Car pour les Grecs, les espoirs liés à cet Eurogroupe étaient plutôt modestes, comme le glisse une source hellène proche des négociations : «L’idée de cette réunion était plutôt de poser un cadre, de reprendre des contacts, sans proposition spécifique», quitte à décevoir la majeure partie des protagonistes de l’Eurogroupe.

L’effacement (...)

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