Sur les applis de rencontres, coups de foudre sans frontières

Selon l’adage, la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit.

Or, pour les âmes en quête de coups de foudre, justement, ou les célibataires désespérés de faire sempiternellement glisser leur pouce sur des visages devenus familiers, il peut être tentant d’échapper au rayon kilométrique imposé par les applis de rencontres.

La presse étrangère raconte comment de plus en plus de célibataires s’affranchissent des frontières, dans l’espoir de trouver le grand amour – celui qui n’a que faire des fuseaux horaires.

Ça a commencé par la pandémie de Covid-19.

Par désir d’évasion, ou parce qu’ils savaient qu’ils ne pourraient pas rencontrer tout de suite les prétendants avec lesquels ils conversaient numériquement, bien des célibataires ont changé leur localisation, pour s’ouvrir à peu près au monde entier.

Dans les rues vides de Paris, le 20 mars 2020.
“À court terme, élargir votre bassin de rencontres peut sembler une bonne idée. […] Êtes-vous prêt à entreprendre le voyage d’une relation à distance ? Ou peut-être à quitter votre domicile, votre travail et vos amis pour vous rapprocher de cette personne ?” interroge le quotidien américain “The New York Times”.. PHOTO DMITRY KOSTYUKOV/The New York Times

Plus récemment, encouragés par une tendance TikTok, certains ont troqué leur localisation pour “Paris”. L’objectif ? Tomber “fortuitement” sur (et dans les bras) d’un athlète olympique.

Mais “ce qui était une sorte d’échappatoire pour les utilisateurs solitaires, et une aubaine marketing pour les sites de rencontres en ligne témoigne d’un phénomène plus vaste”, assurait déjà le site d’information économique américain Quartz dans un article publié en 2021.

Lydia Karakyriakou, une jeune femme qui a participé à la saison 9 de l’émission de télé-réalité Love Island, raconte au New York Times que le fait qu’un partenaire ne lui soit pas trop familier est un avantage à ses yeux.

Sur le front de mer connu sous le nom d’“Instagram Pier”, dans le quartier hongkongais de Sai Wan, le 27 mai 2017.
“Lydia Karakyriakou avait l’impression que les hommes célibataires qu’elle voyait sur les applications de rencontres à Glasgow, d’où elle est originaire, étaient déjà sortis avec une amie à elle, ou avaient un historique amoureux connu de son cercle social”, rapporte “The New York Times”.. PHOTO LAM YIK FEI/The New York Times

“J’en avais assez
de voir les mêmes
personnes.
Je voulais
quelque chose
de nouveau.”

Lydia Karakyriakou au quotidien américain
“The New York Times”

D’ailleurs, la plupart des applis de rencontre proposent désormais le changement de localisation.

Sur Tinder, le mode Passport (payant) permet d’accéder à des profils de différentes régions.

Hinge permet aux utilisateurs de changer de “quartier” sans frais supplémentaires.

Et les applications privées fondées sur l’abonnement, comme Raya, permettent de correspondre avec des personnes du monde entier, détaille le New York Times.

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