Des applis mobiles pointées du doigt suite à l'augmentation de maladies sexuelles

Le département de Santé de Rhode Island pointe également l'amélioration des tests de dépistage dans l'augmentation des cas d'infections.

Le département de Santé de l'Etat de Rhode Island aux Etats-Unis fait le lien entre l'usage croissant d'appli mobiles de rencontres et l'augmentation des cas de maladies sexuellement transmissibles.

Le communiqué de presse publié le 22 mai dernier par le département de Santé de Rhode Island aux Etats-Unis a le mérite d’être clair. «Les comportements à risques incluent autant le recours aux applications de rencontres qui arrangent des relations sexuelles entre anonymes que les relations sexuelles non-protégées ou la multiplication de partenaires sexuels».

Il faut dire que les chiffres publiés par le département sont particulièrement préoccupants. Entre 2013 et 2014, les cas de syphilis ont augmenté de 79%, les infections urinaires comme la gonorrhée de près de 30% et la détection de nouveaux cas de VIH de 33%.

Or ces taux ne touchent pas l’ensemble de la population de la même façon. Les jeunes âgés de 15 à 24 ans seraient plus exposés que les autres catégories aux infections de type chlamydia ou gonorrhée.

Si le rapport du département de Santé souligne aussi l’impact de l’amélioration des techniques de dépistages dans ces chiffres, le rôle des applications mobiles comme Tinder ou Grinder est explicitement mentionné.

Un lien déjà établi

Le site du Huffington Post précisait hier qu’une précédente étude, réalisée en 2013 par la New York University faisait le lien entre l’utilisation du site de petites annonces Craigslistet une augmentation de 16% des cas de VIH entre 1999 et 2008.

Contactés par la rédaction du Huff Post, les dirigeants de l’application Tinder, qui revendiquent près de cinquante millions de téléchargements à travers le monde, n’ont pas souhaité commenter le communiqué de presse du département de Santé de Rhode Island.

Au Brésil, en février dernier, le ministère de la Santé avait sollicité la plateforme de rencontres pour sensibiliser les jeunes au dépistage du sida. Une initiative qui pourrait inspirer les autorités américaines.



Retrouvez cet article sur Liberation.fr

Un petit-déjeuner chaud brouillant
Même pas ouverte, la première salle de shoot parisienne déménage
Les vaccins à la peine
Grenoble, comme un vent de fête et d’histoire
L’agneau bio dans son pré carré