Les applis Fnac, SeLoger et MyFitnessPal épinglées pour l’usage illégal des données personnelles

L’association autrichienne Noyb a porté plainte en France, ce jeudi 14 septembre, contre les applications mobiles de la Fnac, de SeLoger et de MyFitnessPal, accusées d’usage illégal des données personnelles des internautes.
L’association autrichienne Noyb a porté plainte en France, ce jeudi 14 septembre, contre les applications mobiles de la Fnac, de SeLoger et de MyFitnessPal, accusées d’usage illégal des données personnelles des internautes.

JUSTICE - Trois applications et des milliers de données mal protégées. L’association autrichienne Noyb (pour « None of your business »), qui milite pour la protection de la vie privée, a porté plainte en France, ce jeudi 14 septembre, contre trois applications mobiles accusées d’usage illégal des données personnelles des internautes.

Dès qu’on les ouvre, elles commencent à « collecter et partager les données avec des tierces parties », explique l’association. Les utilisateurs et utilisatrices, poursuit-elle, « n’ont même pas le choix d’approuver ou d’empêcher ce partage », qui a pour but d’établir leur profil afin de personnaliser les publicités et donc d’accroître les recettes des compagnies concernées.

Noyb – dont le fondateur Max Schrems est une figure connue du monde de la tech – a engagé des procédures contre les applications de la Fnac, de SeLoger et de MyFitnessPal, spécialisé dans le suivi de l’activité physique de ses utilisateurs et utilisatrices. L’association demande à la Cnil, gardienne des données personnelles des Français, d’ordonner « la suppression de l’ensemble des données illégalement traitées ».

« Au vu de la gravité des allégations et du grand nombre de personnes potentiellement affectées », Noyb appelle aussi à infliger une amende aux trois entreprises. « Toute application doit demander votre accord pour suivre vos traces », insiste Ala Krinickyté, avocate de l’association, évoquant « un problème répandu dans l’environnement des applications mobiles ».

Ce sujet est d’ailleurs une des priorités de la Cnil qui a lancé en juillet une consultation publique, notant que « l’utilisation de ces applications permet le traitement de grandes quantités de données personnelles qui n’existent pas ou peu sur les terminaux fixes (géolocalisation, accès à un carnet de contacts…) ».

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