Apple se met au RCS, mais il y a encore un gros problème

Une annonce peut cacher des enjeux insoupçonnés. Apple a décidé d’ouvrir iMessage au RCS, un protocole modernisé de messagerie, successeur du SMS. L’influence de l’Europe a sans doute joué. Mais il y a d’autres implications critiques, sur la sécurité et la vie privée.

Après des années de lutte, Apple a fini par céder. En 2024, l’iPhone passera au RCS. Cet acronyme, qui signifie Rich Communication Services, est un protocole qui aspire à remplacer le SMS et le MMS. Du côté d’Android, on en parle depuis 2018. Le système d’exploitation de Google a d’ailleurs sauté le pas depuis plus de quatre ans.

Vu le poids d’Apple dans l’écosystème mobile, sa décision de se lancer dans le RCS équivaut à enterrer le SMS — du moins, c’est un clou de plus dans son cercueil. Cela va aussi avoir pour effet d’améliorer l’intégration des messages issus des téléphones Android dans iMessage, l’application d’Apple qui sert de réceptacle aux conversations écrites.

De prime abord, la bascule d’Apple ne peut être qu’une bonne nouvelle. Après tout, le RCS offre un éventail inédit de possibilités par rapport au SMS. On peut faire des discussions de groupe, avoir des confirmations de lecture, envoyer un message en différé si l’on n’a pas de réseau, transférer de gros fichiers (vidéos, photos) ou bien savoir quand quelqu’un écrit sa réponse.

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Crédits photos de l'image de une : La cible n'avait même pas besoin d'ouvrir le message pour l'installation du programme malveillant. // Source : Unsplash