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Une appellation d’origine contrôlée par Sarkozy

Nicolas Sarkozy à Asnières-sur-Seine, le 24 mars 2015.

A droite, le nouveau nom défendu par le président du parti passe mal.

Promesse de campagne, l’abandon du sigle UMP - lesté du boulet Bygmalion - est la grande affaire de Nicolas Sarkozy. Symbole du renouveau et du volontarisme de l’ex-chef de l’Etat, la nouvelle dénomination du parti de la droite passe mal. Après de longues hésitations, il a choisi «les Républicains» plutôt que «le Rassemblement». Mais en dehors des ultra-sarkozystes, rares sont ceux qui défendent cette idée. Des juppéistes aux fillonistes, en passant par les amis de Bruno Le Maire ou de Xavier Bertrand, toutes les chapelles de la droite affichent, au mieux, une indifférence polie.

En principe, ce nom devrait être officiellement soumis le 5 mai au bureau politique de l’UMP, avant le congrès du 30 mai. Et à mesure que cette échéance approche, l’opposition se fait de plus en plus entendre. Le spin doctor d’Alain Juppé, Gilles Boyer, a écrit sur Twitter : «Nous sommes DES républicains. Nous ne sommes pas LES républicains», quand le député et maire UMP du Havre, Edouard Philippe (lire interview ci-contre), très proche lui aussi du candidat à la primaire, juge que Nicolas Sarkozy devrait laisser les militants arbitrer entre plusieurs possibilités. Interrogés par Odoxa (1) pour i-Télé, 57% des sympathisants de droite affirment préférer la dénomination UMP (Union pour un mouvement populaire) au nom «les Républicains». Tout comme 66% des Français. Pis, à la demande d’un groupe appelé «Nous sommes les Républicains», un avocat toulousain promet, lui, d’engager le 5 mai une demande judiciaire en nullité contre «la marque "les Républicains"», affirmant que celle-ci «ne peut faire l’objet d’une appropriation de la part de quiconque». Dans la même veine, l’historien - peu polémiste - Jean-Noël Jeanneney s’est élevé contre «une indigne captation d’héritage».

Toujours selon Odoxa, 35% des Français jugent l’appellation «les Républicains» trop consensuelle et même banale (36%), mais surtout trouvent qu’elle (...)

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