"Appelez-le pour un cessez-le-feu": un diplomate israélien brandit un numéro de téléphone du Hamas à l'ONU
"Demandez Yahya Sinouar." Ce mardi 12 décembre, l'Assemblée générale de l'ONU, qui réunit 193 États membres, a réclamé à une écrasante majorité "un cessez-le-feu humanitaire immédiat" à Gaza. Parmi les 10 voix opposées à cette résolution, figurent les États-Unis et Israël qui voulaient ajouter une condamnation des "attaques terroristes abominables du Hamas" du 7 octobre.
Quelques minutes avant le vote, l'ambassadeur israélien Gilad Erdan a dénoncé l'"hypocrisie" des Nations unies.
"En plus d'échouer à condamner le Hamas pour leurs crimes contre l'humanité, la résolution ne mentionne tout simplement pas le Hamas", a-t-il déploré.
Le Hamas doit "déposer les armes"
Selon lui, les "responsables" de l'absence d'un cessez-le-feu sont les membres du Hamas qui l'ont "brusquement violé" le 7 octobre et ont "refusé de relâcher des femmes otages" lors de la trêve humanitaire. "Le prétendu cessez-le-feu humanitaire dans cette résolution n’a rien à voir avec l'humanité."
Tout en continuant sa prise de parole, Gilad Erdan a saisi une pancarte sous son bureau. "Pourquoi ne pas demander un cessez-le-feu aux responsables? Le temps est venu de blâmer ceux qui doivent l’être", a-t-il scandé, brandissant son bout de papier sur lequel figure un numéro et les inscriptions: "Appelez-le pour un cessez-le-feu" et "Demandez Yahya Sinouar" (le chef du bureau politique du Hamas, NDLR).
D'après le diplomate, le numéro donné est celui du "bureau du Hamas à Gaza". Il a ajouté, mentionnant Yahya Sinouar, devenu cible prioritaire d'Israël: "Dites-lui que lorsque le Hamas déposera les armes, se rendra et rendra tous les otages enlevés, alors il y aura un véritable cessez-le-feu qui durera pour toujours."
De son côté, l'ambassadeur palestinien à l'ONU a salué le "message puissant" envoyé par l'Assemblée générale de l'ONU avec sa résolution, qui représente un "jour historique".
"C'est notre devoir collectif de poursuivre sur ce chemin jusqu'à ce que nous puissions voir la fin de cette agression contre notre peuple, la fin de cette guerre contre notre peuple", a déclaré à la presse Riyad Mansour.