"Un appel au sursaut", "bouleversant"... La droite et l'extrême droite saluent le discours de la veuve d'Éric Comyn

Au début de sa prise de parole à Mandelieu-la-Napoule ce mercredi 28 août, Harmonie Comyn, la veuve de l'adjudant Éric Comyn tué lundi à Mougins après un refus d'obtempérer, a demandé à ce que ses propos "ne soient pas utilisés à des fins politiques". Son discours a cependant été rapidement commenté et salué par des figures de la droite et de l'extrême droite. Jordan Bardella a affirmé qu'il n'y avait "rien à retirer à (son) constat" tandis que Laurent Wauquiez a estimé que ce "cri de douleur" constituait "un appel au sursaut".

Lors de la cérémonie d'hommage rendue au gendarme, Harmonie Comyn a déclaré "remercier notre France d'avoir tué mon tendre époux, que j'aime tant, le père de nos enfants", précisant "ne pas parler d'étrangers, mais de récidivistes". "La France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance", a-t-elle ajouté.

Des "mots bouleversants" pour Jordan Bardella

Éric Comyn a été tué après le refus d'obtempérer d'un homme de nationalité cap-verdienne et en situation régulière. Le suspect, qui a été déféré au parquet pour meurtre ce mercredi après-midi, comptait à son casier judiciaire dix condamnations pour "des infractions à la circulation routière" et "des atteintes aux personnes". Interpellé à Cannes dans la nuit de lundi à mardi, le chauffard s'était par ailleurs révélé positif à un dépistage d'alcoolémie.

"Comment cet homme multirécidiviste peut évoluer en toute liberté? Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux?", a questionné la veuve du gendarme, entre émotion et colère.

Évoquant des "mots bouleversants", Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, a ajouté:

"Arrêtons de tolérer ceux qui pourrissent la vie des Français, expulsons les délinquants et criminels étrangers, rétablissons une justice qui punit sévèrement", a-t-il ajouté.

Son allié Éric Ciotti, présent à la cérémonie d'hommage, a lui vu dans le discours de l'épouse d'Éric Comyn un propos "fort" et "puissant" qui "n'était pas violent". "On sentait à la fois son extraordinaire courage et dans ce moment d'émotion immense faire en sorte qu'il soit utile", a déclaré le député des Alpes-Maritimes au micro de BFMTV. "Il faut que ceux qui nous dirigent, entendent, écoutent pour enfin sortir de l'immobilisme, de l'impuissance qui a conduit à cette situation depuis tant d'années".

"Cette fois, il faut des actes"

"Les mots de la veuve de l’adjudant Comyn résonnent avec une justesse poignante", a écrit Éric Zemmour, le président de Reconquête, sur le réseau social X. "Ce cri du cœur, cette injustice, nous les ressentons profondément à ses côtés. Les politiciens, par leur insuffisance et leur idéologie, laissent des Français mourir."

Pour Laurent Wauquiez, le député LR de Haute-Loire et patron du groupe La Droite républicaine à l'Assemblée nationale, "la France ne peut plus subir cette impuissance qui sème le chaos et la mort" et "l’État doit relever la tête et assumer son rôle: protéger et défendre les Français".

"Cette fois, il faut des actes", a affirmé Sébastien Leroy, maire de Mandelieu-la-Napoule lui-même étiqueté LR, dans son discours après la prise de parole de la veuve d'Éric Comyn. "Il faut que ces actes soient forts, il faut que ces actes donnent des effets et c'est ce message que je transmets à nos parlementaires ici présents."

Article original publié sur BFMTV.com