Appel à l’aide d’Haïti : la force internationale tarde à arriver, le Premier ministre urge l'Onu d'« agir »
Après des mois de tractations, les contours d’une force internationale de police pour aider Haïti commencent à se dessiner. Mais son déploiement est trop lent à arriver pour le Premier ministre, qui appelle de nouveau l’Onu à « agir ». Le pays caribéen fait face à la violence des gangs qui met quotidiennement en danger la population.
Vendredi, les États-Unis ont annoncé que plusieurs pays entendaient contribuer à cette force sous la houlette du Kenya. Sa mission : apporter un soutien opérationnel à la police, assurer la sécurité d’installations critiques et les voies de circulation et renforcer la police à long terme. Sauf que sa mise en place prendra sans doute quelques mois encore, sans parler de son déploiement effectif.
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« Le quotidien du peuple haïtien est pénible, c’est pourquoi le Conseil de sécurité […] doit agir en urgence en autorisant le déploiement d’une mission multinationale de soutien à la sécurité, policière et militaire », a imploré vendredi le Premier ministre haïtien Ariel Henry. « Je demande à la communauté internationale d’agir, et d’agir vite », a-t-il insisté.
Enlèvements, pillages, incendies, massacres…
À la tribune de l’Onu, le Premier ministre a listé les horreurs que les gangs font vivre à sa population. « Les enlèvements contre rançon, les pillages, les incendies, les récents massacres, les violences sexuelles et sexistes, le trafic d’organes, la traite des personnes, les hom...