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«Apologie du terrorisme» : un prof de philosophie suspendu

Un enfant dont la mère a étudié dans le supérieur a trois fois moins de risques de redoubler que celui dont la mère n'a pas dépassé le collège.

Enseignant au lycée Victor-Hugo de Poitiers, il est suspendu quatre mois et une enquête est ouverte. Des actions de soutien sont mises en place.

Après les meurtres perpétrés par Coulibaly et les frères Kouachi, la plupart des enseignants, souvent démunis, ont voulu faire circuler la parole, organiser des débats, poser des mots sur ces événements glaçants. Dans le même temps, la ministre de l’Education nationale prévenait : tous les élèves ou les enseignants qui tiendraient des propos discutables seraient sanctionnés, voire signalés à la police.

Un exercice difficile qui pourrait coûter cher à Jean-François Chazerans, professeur de philosophie au lycée Victor-Hugo de Poitiers. Il s’est vu reprocher d’avoir «tenu des propos déplacés» lors de la minute de silence (à laquelle il assure cependant n'avoir pas assisté), jeudi 8 janvier, en hommage aux victimes, rapporte la Nouvelle République. «Il y a eu des plaintes de familles, a expliqué au journal régional le recteur de l’académie de Poitiers, Jacques Moret. L’enseignant aurait tenu des propos déplacés […]. J’ai immédiatement diligenté une enquête. Le professeur a été suspendu. Il fallait l’éloigner de ses élèves. La procédure suit son cours. Le conseil de discipline statuera [le 13 mars] sur la suite de sa carrière.» Sa suspension de quatre mois a été agrémentée d’une plainte en justice. Le parquet de Poitiers a ouvert une enquête pour «apologie d'actes de terrorisme». La teneur des propos en question n’a pas été précisée.

«On a très peu d'infos, on sait simplement que [Jean-François Chazerans] n'était pas à la minute de silence [qu'il est accusé d'avoir perturbée]. Est-ce que dans son débat il y a des choses qui ont été interprétées par les élèves, puis répétées et à nouveau interprétées par les parents ? […] On peut se demander si le fait qu'il ait essayé de réfléchir à la montée du jihadisme chez les jeunes n'a pas été interprété comme une façon de leur trouver des excuses», a expliqué (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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