Problème de santé publique majeur, ce trouble concerne 19,7 % des 45-64 ans et 30,5 % des plus de 65 ans selon l’Inserm. Il est deux fois plus fréquent chez les hommes. Tout le monde fait des apnées en dormant. Mais le véritable apnéique, lui, s’arrête de respirer pendant au moins dix secondes, au moins dix fois par heure. Le syndrome est dit sévère lorsque les pauses se répètent trente fois par heure, voire plus de cent fois chez certains patients. Ces pauses sont dues à l’obstruction temporaire de ses voies respiratoires. Le sommeil a tendance à provoquer un relâchement des tissus qui s’affaissent dans le fond de la gorge et qui bouchent le pharynx.

La chute du taux d’oxygène dans le sang provoque une activation du cerveau, c’est-à-dire un éveil de quelques secondes nécessaire pour que le pharynx s’ouvre à nouveau au passage de l’air. "Le sommeil est ainsi fragmenté par de nombreux micro-éveils dont les patients ne se rendent pas forcément compte mais qui les rendent somnolents dans la journée", constate le Dr Rey, président de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV), et auteur de Quand le sommeil nous éveille (éd. Solar, 2017).

Les personnes qui souffrent d’apnée se plaignent d’une somnolence diurne, de trous de mémoire, de difficultés à se concentrer, de besoins fréquents d’uriner la nuit et d’une perte du désir sexuel. Ils évoquent aussi un sommeil non réparateur, des éveils en nage avec l’impression d’étouffer et enfin des ronflements bruyants…Mais ceux-ci (...)

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