Anxiété, dépression... Des risques accrus chez les mères de moins de 21 ans

Anxiété, dépression... Des risques accrus chez les mères de moins de 21 ans

D’après une étude menée par le McMaster Children’s Hospital, les mères de famille de moins de 21 ans auraient plus de risques de développer des troubles d’anxiété, d’hyperactivité et de dépression que les autres.

Il n’est pas toujours simple de devenir mère, surtout quand on sort tout juste de l’adolescence. Il faut apprendre à s’occuper d’un enfant, rester une femme avant tout, faire tourner son foyer, débuter une carrière professionnelle… Malgré leur maturité, les jeunes mères de famille doivent surmonter des difficultés auxquelles elles ne s’attendaient pas forcément. Selon une étude du McMaster Children’s Hospital publiée dans le Journal of Adolescent Health, deux jeunes mères sur trois (21 ans et moins) auraient un “problème de santé mental” après la naissance de leur enfant. Chez ces femmes, les troubles d’anxiété, de dépression et d’hyperactivité seraient quatre fois plus élevés que chez les mères de famille de plus de 21 ans.

Cette étude a été menée auprès de 450 mères âgées de moins de 21 ans ainsi que de 100 mères âgées de plus de 20 ans, au moment de leur premier accouchement entre 2012 et 2012. “La plupart des recherches antérieures étaient basées sur de très petits échantillons et utilisaient des questionnaires plutôt que des entretiens directs”, analyse le Dr Van Leshout, psychiatre et professeur agrégé de psychiatrie et de neurosciences comportementales à l’Université McMaster. “Les entretiens structurés sont une référence pour ce type de recherches. Nous sommes heureux d’avoir utilisé cette méthode pour parler à des centaines de jeunes mères de leurs expériences”.

Des chiffres inquiétants pour les chercheurs qui estiment qu’il est important de prévenir et dépister ces troubles afin d’assurer la santé et la sécurité des jeunes mères. “Maintenant que nous avons analysé le fait que ces jeunes mères pouvaient lutter contre des problèmes autres que la dépression post-partum, il serait utile de détecter plus efficacement les problèmes de santé mentale chez les mères adolescentes et penser à un traitement immédiat”, explique l’auteur principal de cette étude, le Dr Ryan Van Lieshout. En effet, ces troubles pourraient avoir une incidence sur le bien-être de leurs enfants. “Nous espérons que cela suscitera des partenariats entre les organisations de la santé, de l’éducation et des services sociaux afin que nous puissions répondre aux besoins de cette population vulnérable”, a-t-elle conclu.