Anura Kumara Dissanayaka, l'ex-insurgé marxiste qui a capitalisé sur la crise au Sri Lanka
Ce n'est pas une révolution, mais une alternance. Les insulaires Sri-Lankais se sont dotés ce week-end d'un chef d'État qui détonne. Anura Kumara Dissanayaka, dit « AKD », est plus jeune, et il est surtout issu d'un parti anciennement insurrectionnel. L'austérité, après la grave crise de 2022, a fait passer les siens de presque rien à plus de 40% des voix.
AKD, un « marxiste repenti » qui pesait à peine 3% en 2019, a été propulsé à la tête du Sri Lanka. L'expression a fait florilège, dimanche à l'annonce de la victoire, lors de la présidentielle de la veille, du dirigeant de la coalition emmenée par le Front de libération du peuple (JVP). On a même lu, sur le site de La Presse, au Canada, que le nouveau chef d'État sri-lankais était un « gauchiste ».
Il est vrai qu'Anura Kumara Dissanayaka, 55 ans, a été formé à l'école du parti, sur son île. Il a presque une décennie de moins que M. Diaz Canel, son homologue à La Havane, mais lui aussi, « ses héros de jeunesse avaient pour nom Marx, Lénine et Engels, ainsi que Fidel Castro ou Che Guevara, dont les portraits décorent d'ailleurs toujours son bureau », écrit l'AFP.
Nous assurons au peuple du Sri Lanka que nous ne reprendrons jamais les armes.
Le crédo de ce nouveau président communiste ? La redistribution, la baisse des impôts sur les revenus du travail, la fin de la TVA sur les produits de première nécessité, ou encore l'augmentation de la protection sociale.