Antony Blinken en visite en Israël pour réclamer des “pauses humanitaires”

C’est une “mission diplomatique complexe” à laquelle doit s’atteler le secrétaire d’État américain, arrivé à Tel-Aviv ce 3 novembre pour y rencontrer notamment le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, souligne The New York Times.

Antony Blinken va en effet devoir “à la fois réaffirmer le soutien de l’administration Biden à l’offensive d’Israël dans la bande de Gaza, tout en pressant le gouvernement israélien de faire des pauses humanitaires dans ses opérations militaires contre le Hamas”, de façon à permettre de distribuer davantage d’aide humanitaire aux Gazaouis, d’évacuer davantage de personnes de la bande de Gaza vers l’Égypte et de permettre la libération d’otages.

Quelles solutions à long terme ?

L’idée de ces “pauses humanitaires” n’est pas entièrement nouvelle, rappelle The Washington Post, elle a même été défendue par le président Joe Biden lui-même lors d’un meeting de campagne, le 1er novembre, dans le Minnesota.

Antony Blinken va également devoir aborder les questions à plus long terme, notamment celle de savoir “comment la bande de Gaza sera administrée une fois les opérations militaires israéliennes terminées ; ainsi que la question de savoir si une solution à deux États soutenue par les États-Unis peut encore être envisageable”.

Le secrétaire d’État américain doit ensuite se rendre en Jordanie pour y rencontrer les responsables jordaniens ce week-end, ajoute le quotidien de la capitale fédérale américaine.

Désescalade et cessez-le-feu

À court terme, l’idée d’aménager des “pauses humanitaires” est loin de satisfaire les critiques d’Israël qui se font entendre y compris au sein du parti du président américain, souligne le New York Times dans un second article.

Plusieurs députés démocrates poussent en effet la Chambre des représentants, à Washington, à adopter une résolution réclamant “une désescalade immédiate et un cessez-le-feu en Israël et dans les Territoires palestiniens occupés”.

Catherine Russell, la directrice générale de l’Unicef, a pour sa part réclamé le 2 novembre un cessez-le-feu humanitaire pour protéger les civils de Gaza et en particulier les enfants palestiniens. “Quatre cents enfants sont tués ou blessés chaque jour dans la bande de Gaza, toute initiative pour arrêter la violence même temporairement est positive, a-t-elle souligné en ajoutant, mais cela ne suffit pas.”

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