Antonio Tajani, chef de la diplomatie italienne: «Le Hamas est responsable de ce qu'il se passe»
Emmanuel Macron a appelé à œuvrer pour un « cessez-le-feu » lors de la conférence humanitaire pour Gaza organisée ce jeudi 9 novembre à Paris et demandé une « pause humanitaire rapide » pour faciliter l'acheminement de l'aide à la population civile. Interrogé par RFI en marge de cette conférence, Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères, estime pour sa part prématurée l’idée d’un cessez-le-feu, du moins tant que le Hamas menacera Israël.
RFI : Vous avez participé à la conférence de Paris sur l’aide humanitaire à Gaza durant laquelle Emmanuel Macron a évoqué pour la première fois la nécessité d’un cessez-le-feu…
Antonio Tajani : Le cessez-le-feu peut être un objectif qu'on peut saisir après des « pauses » pour créer des couloirs humanitaires. Mais, d'abord, il faut qu’Israël organise sa défense et donc on ne peut pas bloquer Israël dans sa réaction. Le cessez-le-feu, c'est la deuxième étape. La première, c'est la pause humanitaire pour aider la population civile. Il faut aussi permettre à Israël de se protéger parce qu’il y a des tirs de missiles qui ciblent la population civile israélienne depuis Gaza. Et donc Israël a le droit de se défendre.
L’Italie vient d'annoncer l'envoi d'un navire-hôpital au large de Gaza. Pensez-vous que ce navire pourra jouer un rôle sachant que le navire déjà envoyé par la France, le Tonnerre, n’a toujours pas pu accueillir de blessé à bord ?