Antoine Armand, ministre de l’Économie, a donné une interview au JDD avant même d’être nommé
Il ne serait pas « responsable » d’exclure « d’office » certaines hausses d’impôts, déclare le ministre de l’Économie et des Finances de Michel Barnier.
L’interview la plus rapide de l’histoire des nominations gouvernementales. Celle du nouveau ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie a été publiée par Le JDD, ce samedi 21 septembre, même pas cinq minutes après qu’Alexis Kohler a prononcé depuis l’Élysée le nom d’Antoine Armand comme membre de l’équipe de Michel Barnier.
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C’est que l’arrivée à Bercy du député de Haute-Savoie était prévue depuis quelques jours. Depuis, en fait, que Laurent Wauquiez a décliné le poste mécontent de ne pas être nommé au ministère de l’Intérieur. C’est donc un Énarque de 33 ans, président de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée qui va succéder à Bruno Le Maire.
Et que dit-il dans sa première interview réalisée -vous l’aurez compris- avant l’officialisation de sa nomination ? Qu’exclure « d’office » certaines hausses d’impôts ne serait « pas responsable » mais qu’il fallait, dans le même temps continuer de « soutenir » les classes moyennes. Une manière de coller aux récentes déclarations de Michel Barnier sans braquer le reste de son camp.
Le Budget pour Laurent Saint-Martin, rattaché à Michel Barnier
Mais ce n’est pas directement Antoine Armand qui gérera la constitution du Budget 2025, premier dossier épineux de ce gouvernement. C’est Laurent Saint-Martin placé sous la tutelle directe du Premier ministre, qui a été nommé ministre du Budget et des Comptes publics.
Le nouveau ministre est aussi un spécialiste de l’Énergie, défenseur revendiqué du nucléaire. Entre 2022 (année de sa première élection) et la dissolution de juin, il était rapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur la souveraineté énergétique, et a par la suite consacré un ouvrage à la question, intitulé Le mur énergétique. « J’ai pu malheureusement voir comment pendant trente ans, par pensée décroissante, par manque de vision de long terme, par dogme antinucléaire, on s’est privé de plus d’industrie et de plus d’écologie. L’énergie, c’est l’industrie de l’industrie », dit-il encore dans son interview.
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