Anti-avortement et anti-vaccin, Kanye West présente une partie de son programme électoral

Kanye West à la Fashion Week de New York en février 2015. - Vivien Killilea - Getty Images - AFP
Kanye West à la Fashion Week de New York en février 2015. - Vivien Killilea - Getty Images - AFP

C'est de manière surprenante que Kanye West est entré dans la course à la Maison-Blanche. La semaine passée, par le biais d'un tweet mystérieux mais qui ne laissait que très peu de place au doute, celui qui forme avec Kim Kardashian l'un des couples les plus célèbres de la planète avait affirmé son intention de se présenter à l'élection présidentielle américaine de novembre prochain.

Anti avortement et anti-vaccin

Quelques jours plus tard, et malgré les doutes portés par certains observateurs de la vie politique outre-Atlantique sur sa candidature, le rappeur, dans une interview-fleuve accordée à Forbes, a esquissé un semblant de programme, qui a fait déjà polémique.

Anti-avortement et anti-vaccin, et précisant avoir été victime du coronavirus en février dernier - sans que cela ait été prouvé - il a également assuré vouloir remettre "la peur et l'amour de Dieu" dans l'éducation.

"Il s'agit de Dieu. Nous devons arrêter de faire des choses qui rendent Dieu fou", a-t-il encore ajouté, visiblement d'humeur œcuménique.

"On dit que Kanye West est spécial"

Lors de ce même entretien, Kanye West a également livré sa vision de la politique américaine actuelle. Lourdement critiqué plus tôt dans l'année pour ses propos élogieux envers Donald Trump, l'artiste semble vouloir désormais prendre ses distances avec le locataire de la Maison-Blanche.

"Cela ressemble à un gros désordre pour moi. Je n'ai pas aimé me prendre des critiques alors que lui se cachait dans un bunker", a-t-il expliqué, faisant référence au jour où Trump s'était caché lors des émeutes qui ont suivi la mort de Goerge Floyd en mai passé.

En ce qui concerne sa candidature, Kanye West se défend de vouloir siphonner les voix du candidat démocrate Joe Biden, qui s'appuie sur le soutien massif des électeurs afro-américains. "Dire que le vote noir est démocrate est une forme de racisme et de suprématie blanche", assure-t-il.

Pour le rappeur, les États-Unis ont d'ailleurs besoin d'un président "spécial."

"Obama est spécial. Trump est spécial. On dit que Kanye West est spécial. Les États-Unis ont besoin de quelqu'un de spécial à leur tête. Bill Clinton? Spécial. Joe biden n'est pas spécial", conclut-il dans un ultime tacle à l'ancien vice-président de Barack Obama.

Inspiré par un super-héros

L'interprète de Bound 2 a également fait quelques déclarations surprenantes sur ses sources d'inspirations. Il illustre la future organisation de la Maison-Blanche en prenant pour exemple le Wakanda, le pays fictif dans lequel évolue le super-héros Black Panther dans le film Marvel du même nom:

"Je vais utiliser la structure du Wakanda, parce que c'est la meilleure explication de ce que notre groupe ressentira à la Maison-Blanche [sic]... C'est une idée positive: vous avez Kanye West, l'un des êtres humains les plus puissants - Je ne dis pas "le" plus puissant, car il y a beaucoup de pouvoirs extérieurs que nous ne pouvons libérer que de manière collective [...] Comme dans le film, à Wakanda, quand le roi rend visite au scientifique [...] La quantité d'innovation que nous pouvons faire, la quantité d'innovation dans la médecine - comme les grandes sociétés pharmaceutiques - nous allons travailler, innover, ensemble."

Il dévoile enfin le nom de son parti: il s'agira du Birthday Party (traduisible par "le parti de l'anniversaire" mais aussi par "la fête d'anniversaire"): "Parce que quand on gagnera, ce sera l'anniversaire de tout le monde", assure-t-il. Son slogan de campagne? "YES!"

Article original publié sur BFMTV.com