En Antarctique, un brise-glace australien part secourir un chercheur malade sur la base reculée de Casey
L’état de santé du chercheur nécessite qu’un spécialiste basé en Australie se rende sur place pour évaluer la gravité de la situation.
INTERNATIONAL - Mission secours dans un avant-poste isolé du continent glacé. Le Programme antarctique australien a annoncé qu’un brise-glace australien fait route ce dimanche 3 septembre pour venir secourir un chercheur tombé malade dans la base antarctique de Casey, comme l’indique l’AFP.
En plein hiver austral, le brise-glace RSV Nuyina, a pris la route la semaine dernière de Tasmanie, dans le sud de l’Australie, et se dirige désormais vers la base de Casey, à 3 443 km au sud.
Un porte-parole du Programme antarctique australien a précisé dans un communiqué que ce chercheur « requiert un diagnostic médical et des soins d’un spécialiste en Australie pour une affection en cours d’évolution », mais la nature de la maladie n’a pas été précisée à ce stade, tout comme l’identité du scientifique malade.
« Le bien-être de notre peuple est notre plus haute priorité », a également indiqué un porte-parole Programme antarctique australien à la BBC. « La famille de l’expéditionnaire est tenue pleinement informée de la situation », assure-t-il encore, alors que « tous les autres membres du personnel présents dans les stations sont identifiés et en sécurité » à cette heure.
Le brise-glace préféré à l’avion
Pour se rendre sur cette base scientifique, le navire se déplace à une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h) lorsque les eaux sont libres de glace. Mais la mission secours risque d’être périlleuse puisque la piste d’atterrissage la plus proche, à 70 km de la base de Casey, est inutilisable durant l’hiver en raison de conditions météorologiques extrêmes.
Après avoir écarté l’idée d’un voyage par les airs, c’est donc l’option du brise-glace qui a été choisie pour arriver rapidement sur les lieux. L’équipe de secours se déplace toutefois avec trois hélicoptères à bord du RSV Nuyina.
L’Australie possède trois bases scientifiques comme celle de Casey en Antarctique. Durant la période de l’été austral jusqu’à 160 chercheurs peuvent y vivre après avoir réalisé de longs examens médicaux. En revanche, ils ne sont généralement qu’une vingtaine sur place lors de l’hiver austral.
Comme le rappelle la BBC, cette année, un Airbus A319 avait déjà été envoyé dans cette région inhospitalière du globe pour évacuer un Américain malade.
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