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Annie Cordy, le clown était une femme amoureuse, son portrait par Stéphane Bern

Annie Cordy incarnait la joie de vivre et son cœur battait à cent à l’heure pour Bruno. Elle vient de le rejoindre.

Tous peuvent en témoigner. Dave, Sheila, Enrico Macias, Line Renaud, Marie-Paule Belle. Elle était toujours là pour les autres. Un coup de fil, un message, une attention délicate, tel un soleil tourné vers l’extérieur. Il suffisait d’un passage à la télévision qu’elle regardait à Vallauris en compagnie de ses caniches blancs pour qu’aussitôt, avec sa fidèle nièce Mimi (Michèle Lebon), elle envoie un SMS affectueux. Le dernier date du 14 juillet, pendant le Concert de Paris sous la tour Eiffel. « Nous te suivons en direct, on se régale… On t’embrasse fort (à distance on peut) », signé Mimi et Annie. Annie s’en est allée après plus de soixante-dix ans à distiller sa bonne humeur sur toutes les scènes, les podiums, les plateaux de télévision, en quelque trois cents galas par an qui lui faisaient parcourir la France en tous sens, infatigable dispensatrice de bonheur et de joie de vivre.

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Combien de fois, lui ai-je fait raconter sa vie ! Sa naissance le 16 juin 1928 à Laeken – près du château royal où la saltimbanque deviendra baronne –, son enfance heureuse mais stricte entre un adorable père menuisier et une énergique mère épicière. Ils aiment la musique et l’inscrivent dans une école de danse pour fortifier son corps fragile et lui enseigner la rigueur. Les réputées sœurs Ambrosini n’hésitaient pas à manier la badine et Annie se souvenait des marques sur sa cuisse… Elle s’appelle encore Léonie Cooreman quand elle passe des radio-crochets en 1944. Les propositions ne tardent pas. Souvent, elle me relatait ses souvenirs avec Maurice Chevalier, qui venait l’applaudir dans un cabaret de Knokke, sur la côte belge. Il la surnommait « mon petit soldat ». « Partout où je(...)


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