Annick Girardin perd son mandat de sénatrice sur décision du Conseil constitutionnel
POLITIQUE - Un an d’inéligibilité. C’est la sanction prononcée par le Conseil constitutionnel ce vendredi 13 septembre à l’encontre de la sénatrice de Saint-Pierre-et-Miquelon, Annick Girardin, qui était en fonction depuis le 2 octobre 2023.
Saisis par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, les Sages se sont penchés sur le compte de campagne de l’ancienne ministre de François Hollande et Emmanuel Macron, élue au premier tour des élections sénatoriales avec 51,3 % des voix. La commission avait en effet rejeté le compte de campagne de l’élue… qui n’avait, en fait, pas pris le soin d’en ouvrir un.
Or, comme le rappelle le Conseil constitutionnel, tout candidat « est tenu d’établir un compte de campagne lorsqu’il a obtenu au moins 1 % des suffrages exprimés ou s’il a bénéficié de dons de personnes physiques. »
Un an d’inéligibilité
La sénatrice, membre du parti politique de Saint-Pierre-et-Miquelon Cap sur l’avenir, a fait valoir « la particularité du scrutin sénatorial à Saint-Pierre-et-Miquelon », et le fait que son mandataire financier a procédé « à l’ouverture d’un compte bancaire établissant qu’elle n’a engagé aucune dépense ni perçu aucune recette » en mars 2024, soit hors des délais imposés.
Un manquement qui entraîne l’inéligibilité d’Annick Girardin à tout mandat pour une durée d’un an à compter de cette décision, et qui provoque aussi sa démission d’office de son mandat de sénatrice.
Les deux autres candidats en lice lors ces élections, à savoir Jacqueline Cormier-André et Patrick Lebailly, ont eux aussi été épinglés pour les comptes de campagne. Le Conseil constitutionnel devra bientôt rendre sa décision les concernant.
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