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Anne L’Huillier, cinquième femme seulement à recevoir le Nobel de physique

OLA TORKELSSON/AFP

“Une scientifique établie en Suède devient la cinquième femme à remporter le prix Nobel de physique”, titre The Local mardi 3 octobre. Il s’agit d’une Franco-Suédoise, Anne L’Huillier, qui a reçu, avec le Français Pierre Agostini et le Hongrois Ferenc Krausz, le prix Nobel de physique pour avoir construit “des lasers ultrarapides ‘attosecondes’, écrit Nature en tête de son article, qui ont rendu possible une étude fine des électrons”.

“La physique attoseconde permet aux scientifiques d’observer les plus petites des particules aux plus petites échelles temporelles”, explique la publication scientifique. “Pour saisir des événements fugaces, il faut de brefs flashs de lumière, tout comme un stroboscope peut saisir les mouvements d’un danseur”, précise Science.

“Dans le monde des choses minuscules, les événements sont très rapides, à l’échelle d’une attoseconde, soit un millionième d’un millionième d’un millionième de seconde [10-18 seconde]. Il y a autant d’attosecondes dans une seconde que de secondes dans l’âge de l’Univers.”

En parvenant à produire des flashs de lumière durant quelques centaines d’attosecondes – on en est désormais à quelques dizaines –, le trio “a ouvert l’accès à une échelle temporelle absolument minuscule, et a aussi ouvert la porte du monde des électrons”, a déclaré la présidente du comité Nobel de physique, Eva Olsson, citée par Science.

Un journaliste du Temps, qui avait pu interroger Anne L’Huillier par le passé, rappelle que les physiciens aimeraient à l’avenir passer à des “impulsions encore plus courtes, à l’échelle de la zeptoseconde (10-21 seconde)”.

Pour le Nobel, la science reste le domaine des hommes

“Je suis très touchée, il n’y a pas tant de femmes qui ont obtenu le prix, donc, c’est très très spécial”, a souligné la physicienne, relayée par le journal suisse. Elle est la seconde Française à recevoir ce prix Nobel après Marie Curie, en 1903, rappelle Nature.

En tout, “sur plus de 600 médailles Nobel attribuées dans les disciplines scientifiques, seules 26 sont allées à des femmes”, fait observer la revue, dont treize en physiologie ou médecine, huit en chimie et désormais cinq en physique…, parmi 221 lauréats.

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