Anne Hidalgo partage sa fierté devant le succès des JO de Paris 2024 et dénonce les attaques d’extrême droite

Après avoir essuyé des années de critiques sur la gestion de Paris et l’organisation des Jeux, la maire célèbre ce qui a tout l’air d’être une revanche politique.

« Le message de l’extrême droite, il est écrabouillé par ces Jeux ». Alors que les Jeux de Paris rencontrent un franc succès, faisant même dire aux étrangers que les Français sont devenus agréables à vivre ces derniers jours, Anne Hidalgo profite d’un pari réussi. La maire de Paris met aussi en avant le message d’ouverture et de diversité qu’envoie le succès de cet événement planétaire dans la ville Lumière.

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Dans deux entretiens accordés au Monde, Anne Hidalgo ne manque pas de rappeler les années de « bashing » et de « destruction à la fois d’une image positive de Paris, de ce qu’on est ensemble, des Français ». Pour elle pas de doute, ce flot de critiques contre sa ville et son travail sont l’œuvre de la « planète réactionnaire et d’extrême droite ». Une détestation d’un Paris « refuge » pour les personnes LGBTQ, « une ville de toutes les libertés », dirigée par une femme maire « de gauche, en plus d’origine étrangère et binationale, en plus féministe et écologiste ».

Au-delà de Paris, Anne Hidalgo tente de mettre en garde les Français contre les idées d’extrême droite, alors que le Rassemblement National a fait la course en tête lors du premier tour des élections législatives anticipées, en juin dernier. « Il y a des constructions dont il faut se méfier, qui veulent vous pousser à haïr, à détester quelque chose. Méfiez-vous parce que derrière ça il y a une idéologie, il y a une volonté de détruire notre fraternité et notre humanisme », affirme l’élue.

« Fuck aux réacs, Fuck à cette extrême droite »

Face à ces attaques contre sa ville, qu’elle considère comme « le symbole de l’humanisme, la ville des droits humains », la maire assume de dénoncer « tous les populistes, d’extrême droite, libéraux ou d’extrême gauche, qui entrent par la même porte : abîmer, détruire une image et appuyer sur le petit fait ou le fait réel ». « Fuck aux réacs, Fuck à cette extrême droite, fuck à tous ceux qui voudraient nous enfermer dans la guerre de tous contre tous », se risque-t-elle.

Toujours est-il que ces Jeux font office d’une publicité géante pour Paris. Anne Hidalgo veut en profiter pour tenter de faire pérenniser l’esprit de l’olympisme et la défense de la démocratie, elle qui a cru déceler pendant l’évènement « un ressenti partagé de fraternité, de sororité (...) qui fait qu’on se sent bien, nous les Parisiens, nous les Français ». Rien que ça.

Et la cérémonie d’ouverture mise en scène par Thomas Jolly n’y a sûrement pas été pour rien, saluée quasi unanimement à l’étranger. Elle tient d’ailleurs à exprimer sa reconnaissance à l’artiste de 42 ans. Grâce à cette ambiance particulière à Paris en ces jours de JO, on se dit que « c’est pas complètement foutu, on peut être ensemble et être heureux ensemble, on peut prendre plaisir à rencontrer des gens tellement différents de soi », veut croire Anne Hidalgo.

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