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Anne Hidalgo : «Il faut se battre pour faire reconnaître que les villes font partie des solutions»

Extrait de «Portraits de villes», aux éditions Be-Pôles (2003).

Pollution, immigration, pauvreté… Fer de lance d’une coalition internationale de maires, Anne Hidalgo est convaincue que les métropoles ont des clés pour réguler ces défis planétaires.

Maire de Paris, Anne Hidalgo prône un rôle accru des villes, en particulier dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Avec Sadiq Khan, nouveau maire de Londres, vous avez signé une tribune commune au lendemain du Brexit soulignant que le XXIe siècle était celui des villes-monde et que, ensemble, vous pouviez être «un contrepoids à la léthargie des Etats-nations». Une provocation ?

Ce que cette position vise à provoquer, c’est surtout un sursaut citoyen et démocratique ! En construisant un lien direct avec leurs habitants, les villes sont de fait dans la réflexion et dans l’action. Et ces communautés citoyennes ont prouvé qu’elles pouvaient aussi agir ensemble par-delà les frontières des Etats. Ce champ des possibles infini est une promesse magnifique à l’heure où nos démocraties cherchent un nouveau souffle.

Vous parlez à la fois de la réalité du terrain, qui est le quotidien des maires, et, en même temps, d’une diplomatie des villes qui émerge.

Nous les maires sommes aussi porteurs de vision parce que nous sommes confrontés à des défis planétaires : la pollution, la question des réfugiés, la pauvreté, mais aussi la révolution numérique, les nouveaux usages… Ailleurs, chacun invente ses solutions mais souvent, elles sont assez proches. Les sujets se retrouvent à Londres, New York, Madrid…

La question climatique a-t-elle pesé dans ce rapprochement des grandes villes ?

Elle a été déterminante. Depuis longtemps, les villes avaient compris que sur ce sujet, il fallait construire des partenariats avec le secteur privé et avec les Etats. Nous avons gagné notre place dans les négociations climatiques, grâce à Ban Ki-moon qui y a fait rentrer les villes et le secteur privé au-delà des ONG et des Etats. Dans ce mouvement, Michael Bloomberg, ancien maire de New York, a été décisif. Il est (...)

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