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Anne Hidalgo demande à son ex-adjoint Pierre Aidenbaum, mis en examen pour viol, de démissionner du Conseil de Paris

Anne Hidalgo lors de son élection au Conseil de Paris ce vendredi. - Bertrand GUAY
Anne Hidalgo lors de son élection au Conseil de Paris ce vendredi. - Bertrand GUAY

Anne Hidalgo n'a pas tardé à réagir. Quelques minutes après l'annonce de la mise en examen de son ancien adjoint, Pierre Aidenbaum, pour viol et agressions sexuelles par personne ayant autorité, la maire de Paris a demandé à l'intéressé de "démissionner immédiatement" de son mandat de conseiller de Paris.

"La Maire de Paris prend connaissance de cette mise en examen pour des faits extrêmement graves. Elle demande à l'intéressé de démissionner immédiatement de son mandat de conseiller de Paris", a indiqué la mairie à l'Agence France-Presse (AFP).

Pierre Aidenbaum (PS), accusé de harcèlement sexuel par une collaboratrice de la mairie, a été mis en examen après avoir été présenté à un juge à l'issue d'une garde à vue, a appris l'AFP de source proche du dossier.

Une enquête ouverte au mois de septembre

La mise en examen de l'ancien maire PS du IIIe arrondissement de Paris a été assortie d'un contrôle judiciaire qui lui interdit "le contact avec la ou les victimes et les témoins". Pierre Aidenbaum a également "l'interdiction de paraître à l'Hôtel de ville et à la mairie d'arrondissement de Paris Centre", a précisé une source judiciaire.

Vendredi, Pierre Aidenbaum "a pris acte de sa mise en examen. Il est très éprouvé par les faits qui lui sont reprochés et la souffrance exprimée", a indiqué son avocate, Me Maud Touitou, dans un communiqué à l'AFP.

"Par respect pour les personnes en cause et l'institution judiciaire, il ne fera aucun commentaire et réserve l'entièreté de ses déclarations au magistrat instructeur", poursuit ce communiqué.

Le doyen du Conseil de Paris, âgé de 78 ans, avait déjà été poussé à quitter ses fonctions d'adjoint à la Seine au mois de septembre, peu avant l'ouverture d'une enquête.

La deuxième démission sur fond de scandale sexuel

Cette démission était la deuxième sur fond de scandale sexuel auquel est confronté l'exécutif parisien depuis la mise en place de la nouvelle équipe municipale, début juillet.

Adjoint emblématique à la Culture d'Anne Hidalgo, Christophe Girard avait été poussé à la démission le 23 juillet en raison de ses liens avec l'écrivain Gabriel Matzneff accusé de pédophilie.

Des élus écologistes et des féministes avaient mis la pression sur Anne Hidalgo en réclamant sa suspension et l'ouverture d'une enquête interne à la Ville de Paris, estimant que Christophe Girard devait s'expliquer sur ses liens avec l'écrivain. La campagne anti-Girard et sa démission avaient provoqué des tensions dans la majorité municipale.

Ce dernier a depuis été accusé d'abus sexuels. Une enquête préliminaire a été ouverte au mois d'août pour les chefs de "viol par personne ayant autorité".

Au mois de septembre, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait évoqué une situation "humainement très compliquée" pour Pierre Aidenbaum et appelé à laisser la justice trancher "sereinement".

"La municipalité demeurera intraitable avec tous types de faits de harcèlement moral ou sexuel, quelle que soit la qualité de leur auteur", avait aussi souligné la mairie de Paris après la démission de Pierre Aidenbaum.

Article original publié sur BFMTV.com