Pour Anne Fontaine, la réalisatrice de "Police", "un casting réussi est un film réussi"

Elle a déjà la tête à un autre film. L'idéal pour oublier l'échec au box-office de Police, le cas de conscience de trois simples agents (Virginie Efira, Omar Sy, Grégory Gadebois) obligés de conduire à Roissy un clandestin menacé de mort s'il rentre dans son pays. "Le sujet un peu grave de ce 'Bergman chez les flics', comme j'aime le définir, a pu décourager des spectateurs plutôt en quête de légèreté", explique Anne Fontaine. Parce que la réalisatrice aime "faire un film contre un autre" et jongler avec les genres, elle a repris le chemin de la comédie avec Présidents, l'affrontement entre deux anciens locataires de l'Élysée sur les terres politiques de la Corrèze.

Avec Jean Dujardin et Grégory Gadebois, dont les personnages s'inspirent de Nicolas Sarkozy et François Hollande. Un tournage familial bouclé il y a deux mois et bien différent de Police, compliqué techniquement et chargé en émotions fortes.

La scène casse-tête

"Celle dans l'aéroport, quand mes trois flics viennent déposer le détenu tadjik. On m'avait donné pour quatre jours un bout inoccupé de Roissy 2 pour reconstituer l'endroit où les fonctionnaires de la police aux frontières maintiennent à l'écart les étrangers avant de les faire monter dans l'avion. J'étais un peu stressée car c'était la première fois que je tournais dans un tel lieu. D'autant que dans un aéroport il y a des impératifs plus importants que des caméras : l'avion qu'on nous avait accordé pour le film a été réaffecté sur un vrai vol et je me sui...


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