Cette année, la liste d'Europol privilégie les criminelles

Jessica Edosomwan aurait dû comparaître le 6 novembre prochain à Lyon au procès d'un des plus importants réseau de prostitution nigériane jamais jugé en France. Vingt-six personnes ont été mises en examen dans ce dossier depuis 2017. Sous leurs ordres, une soixantaine de très jeunes femmes étaient contraintes à se prostituer à l'issue d'un long et pénible périple, via la Libye, qu'il leur fallait malgré tout rembourser plus de 50.000 euros. La jeune femme de 26 ans est soupçonnée par les policiers de l'Ocrteh (office central pour la répression de la traite des êtres humains) d'avoir été le bras droit de la tête de ce réseau et à ce titre d'avoir "géré" cinq à six filles.

Elle a échappé au coup de filet et pourrait se trouver au Benelux ou en Allemagne. A la demande de la France, et notamment des policiers de la BNRF (Brigade nationale de recherche des fugitifs), la Nigériane figure désormais sur la liste des criminels les plus recherchés d'Europe, la liste des "most wanted fugitives" du continent.

Mettre en lumière l'implication des femmes

"Crime has no gender" (le crime n'a pas de sexe) : Europol a choisi cette année de mettre en lumière l'implication de femmes dans des crimes aussi graves que des meurtres, du trafic de drogue, la fraude ou encore la traite des êtres humains. Vingt-deux pays membres de l'Union européenne y participent. "L'objectif est d'attirer le plus de visiteurs sur le site www.eumostwanted.eu/crimehasnogender, explique-t-on à l'agence européenne de coopé...


Lire la suite sur LeJDD