Ankara : «Nous étions venus avec nos banderoles de paix, elles ont servi à couvrir nos morts...»

Ankara, la capitale turque, a été touchée par une explosion le 10 octobre faisant plus de 86 morts et plus d'une centaines de blessés.

Les partis visés par l'attentat dénoncent un acte ignoble après l'attentat qui a couté la vie à au moins 95 manifestants à Ankara et critiquent le pouvoir.

«J’ai entendu deux fortes explosions. C’était comme un tremblement de terre. Et puis partout il y avait du brouillard. A 30-40 mètres de moi j’ai vu des gens sans jambes, sans bras. Partout il y avait du sang. J’ai vu un enfant mort.» Ertugrul Kurkcu, député du HDP (Parti démocratique des peuples), la formation kurde de gauche (80 députés sur 550) se trouvait dans la manifestation pour la paix qui a été attaquée ce samedi à Ankara juste au moment où elle devait commencer. L’attaque, qui est, semble-t-il, un attentat suicide, a fait 95 morts et 246 blessés, selon le ministre de la Santé. Pour les autorités, il s’agit probablement d’un «acte terroriste». Celui-ci n’a toujours pas été revendiqué. Musa Cam, député du CHP, le parti social-démocrate, principale formation de l’opposition avec 131 députés, a montré sur place aux photographes les billes en acier qu’il tient dans sa paume: «C’est pour tuer plus de gens», dit-il.

A lire : Attentat en Turquie : une manifestation pour la paix «transformée en massacre»

«Il s’agit d’un acte ignoble», a dénoncé depuis Istanbul le co-président du HDP, Selahaddin Demirtas, à la suite de l’attentat. Kemal Kilicdaroglu, président du CHP a lui declaré qu’il était «vraiment très triste». «Nous sommes contre le terrorisme, contre tout genre de terrorisme. Pourquoi nos jeunes meurent-ils sur une place de la capitale. Nous voulons la paix, nous voulons vivre ensemble», a-t-il dit.

Soupçons

La manifestation nationale pour la paix était conjointement organisée par les partis politiques (CHP, HDP et quelques partis de gauche), les syndicats de travailleurs et les ONG. Elle se tient dans un contexte difficile. Des élections anticipées sont prévues le 1er novembre et la classe politique est en campagne. Le Premier ministre, Ahmet Davutoglu, a interrompu ses activités électorales pour (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Washington condamne une attaque «horrible» à Ankara
Gaza : neuf Palestiniens tués par des tirs israéliens
Pourquoi l'extrême droite est aux portes de Vienne
Au XIXe siècle, un État islamique africain de référence
Le vrai président de l'Union Européenne est un juge et siège à Luxembourg