Animaux. L’odyssée funeste du navire aux 895 veaux

Après un voyage rocambolesque de plus de deux mois en Méditerranée, un cargo transportant près de 900 bovins soupçonnés d’être malades a dû rebrousser chemin vers le port de Carthagène, en Espagne. Depuis le samedi 6 mars, le bétail, qui a été refusé dans plusieurs ports méditerranéens, est en train d’être abattu.

Systématiquement rejeté dans plusieurs ports méditerranéens, le bateau Karim Allah a finalement jeté l’ancre à Carthagène, dans le sud-est de l’Espagne, pays d’où il était parti. Pendant deux mois, le navire a vogué en Méditerranée avec, à son bord, près de 900 veaux soupçonnés d’avoir contracté la fièvre catarrhale, ou maladie de la langue bleue, non contagieuse à l’homme et qui n’a aucune incidence sur la qualité des denrées (viande, lait, etc.)

À lire aussi: Alerte. Les chevaux sous la menace d’une pandémie en Europe

Le ministère de l’Agriculture espagnol a pourtant ordonné l’abattage des animaux, jugeant qu’“ils n’étaient pas aptes au transport et ne pouvaient pas être importés”, rapporte le quotidien El País. Quelque 22 bovins avaient déjà péri durant le voyage, “découpés et jetés à l’eau” par précaution sanitaire.

Un bateau de “pestiférés”

Le cruel voyage débute le 18 décembre. Le navire Karim Allah, sous pavillon libanais, quitte l’Espagne pour la Turquie, où le bétail doit être vendu.

Mais, arrivé à Alexandrette, dans le sud du pays, le bateau se voit refuser l’accès par les autorités turques. Motif : les documents sanitaires espagnols n’attestent pas clairement que les bovins n’ont pas contracté la fièvre catarrhale. En novembre, un foyer de la maladie s’était déclaré en Aragon, dans le nord de l’Espagne, d’où proviennent les bêtes.

Le 31 décembre, le navire quitte la Turquie. “Le capitaine a alors reçu l’ordre de mettre le cap sur la

[...] Lire la suite sur Courrier international

À lire aussi :