Angola. Une manifestation séparatiste dans une province riche en diamants finit dans le sang

Au moins six manifestants ont été tués le samedi 30 janvier près d’un commissariat de Cafunfo, dans une région riche en diamants de l’est du pays. Selon les séparatistes locaux, le nombre de victimes serait plus important. Cet évènement a secoué tout le pays, miné par de profondes inégalités sociales.

Était-ce une “rébellion” réprimée par la police en état de légitime défense, comme l’affirme ce matin le ministre de l’Intérieur angolais à la une du journal O País ? Ou une manifestation pacifique d’un mouvement séparatiste qui s’est soldée par un “massacre” ? Depuis quatre jours, deux versions s’opposent.

Les autorités campent sur leurs positions : le samedi 30 janvier, environ 300 manifestants, dont certains prétendument armés, ont tenté d’envahir le commissariat de Cafunfo, situé à 700 kilomètres à l’est de la capitale, Luanda. En réaction, la police a ouvert le feu et tué six manifestants. Ces “rebelles”, toujours selon les autorités, étaient composés de plusieurs Congolais entrés illégalement sur le territoire angolais pour y semer le désordre.

“Le meurtre barbare d’au moins 21 citoyens”

De leur côté, l’Église catholique et plusieurs associations de défense des droits de l’homme évoquent “un massacre”, dont le nombre de victimes reste encore à déterminer. L’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), ex-mouvement rebelle devenu le principal parti d’opposition, dénonce quant à elle “le meurtre barbare d’au moins 21 citoyens” par les forces de sécurité.

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Une vidéo, a priori filmée par un policier et partagée par Zenaida Machado, une chercheuse de l’ONG Human Rights Watch (HRW), a largement été reprise sur les réseaux sociaux : on y voit des

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