Angleterre : l'anticapitalisme banni des écoles

Des manifestants anticapitalistes à La Défense, dans la banlieue de Paris, fin novembre 2019. (Photo d'illustration)
Des manifestants anticapitalistes à La Défense, dans la banlieue de Paris, fin novembre 2019. (Photo d'illustration)

Les dernières recommandations du département de l'Éducation, rendues publiques jeudi 24 septembre, sont claires. Les directeurs d'école et les enseignants ne doivent plus utiliser des ressources ou des documents issus d'organisations relayant des « positions politiques extrêmes » et notamment l'anticapitalisme, rapporte The Guardian.

Plus exactement, le gouvernement anglais classe comme « positions politiques extrêmes », les organisations qui ont émis une opinion publique visant à abolir ou renverser la démocratie, le capitalisme ou à en finir avec des élections justes et libres. Sont aussi concernés, l'opposition à la liberté d'expression, le racisme et l'antisémitisme, l'approbation d'activités illégales ou encore les documents issus d'organisations qui n'auraient pas condamné les activités illégales qu'elles auraient pu mener pour soutenir leur cause.

Points de vue

Ces dispositions ont provoqué une levée de boucliers. Pour l'économiste et ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, elles montrent qu'il est facile de « perdre un pays, de glisser subrepticement dans le totalitarisme », déclare-t-il au Guardian. Pour Tariq Ali, historien britannique, ces dispositions sont inutiles à l'heure d'internet.

Lire aussi Pourquoi une société de décroissance est-elle souhaitable ?

« Si vous mettez des choses sur une liste interdite, de nombreux jeunes peuvent y accéder via Internet et les lire. Les interdire à l'école ne fonctionnera pas du tout », a-t-il déclar [...] Lire la suite