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Ce qu’il faut savoir sur l’angiosarcome cardiaque, le cancer qui a emporté Virgil Abloh

Virgil Abloh, le directeur artistique des collections homme de Louis Vuitton, s’est éteint à l’âge de 41 ans ce dimanche. Il souffrait d'un cancer très rare et agressif diagnostiqué en 2019.

Un virtuose de la mode s’en est allé. Virgil Abloh, directeur artistique des collections homme de Louis Vuitton et créateur de la marque Off White, est décédé dimanche 28 novembre des suites d’un cancer contre lequel il se "battait en privé depuis deux années". Les proches du styliste ont précisé qu’il souffrait d’un angiosarcome, un cancer du cœur.

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Contrairement aux autres organes, le cœur n’est que très rarement sujet aux cancers. "Dans les séries d’autopsies publiées jusqu’à maintenant, l’incidence de ces tumeurs est d’environ 0,0025%", rapporte le site Trust My Science. Les tumeurs cardiaques malignes sont le plus souvent le résultat de métastases de tumeurs apparues dans des organes voisins, comme les reins ou les poumons, explique Robert J. Cusimano, chirurgien cardiaque au Toronto General Hospital. Elles peuvent aussi apparaître directement au niveau du coeur.

Un cancer très difficile à soigner

L’angiosarcome est la tumeur maligne d’origine vasculaire la plus courante, même si elle reste très rare. "Exceptée la chirurgie lorsque la tumeur est encore localisée, il n’existe aucun consensus sur le traitement de ce cancer résistant aux chimiothérapies", précise l’Inserm.

À la différence des autres organes, le cœur n’arrive pas à réparer les tissus lésés. D’après de récentes études, cela serait dû au fait que les cellules qui composent le muscle, les myocytes cardiaques, cessent de se diviser à un stade précoce de la vie. Ce "contrôle très strict du cycle cellulaire des cardiomyocytes" est une arme à double tranchant, selon Deepak Srivastava, directeur du Gladstone Institute of Cardiovascular Disease de l’Université de Californie cité par Trust My Science. Cela peut expliquer pourquoi ils sont si résistants à la formation de tumeurs, mais cela les empêcherait également "de réintégrer le cycle cellulaire pour proliférer et réparer les tissus endommagés".

Ce type de cancer étant très rare, il n’existe que très peu de recherches qui s’intéressent aux causes de son apparition ou sur les traitements.

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