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Angela Merkel, tout simplement

Retour sur le parcours de la future ex-chancelière allemande, Angela Merkel

Née en 1954 à Hambourg, Angela Kasner c'est son nom de jeune fille, grandit en Allemagne de l'est.

C'était un choix de son père, pasteur protestant. C'est de lui qu'elle tient un attachement aux "valeurs chrétiennes", comme elle le confiera plus tard.

Elle fait de brillantes études de chimie, obtenant un doctorat.

Elle se lance en politique au début des années 90, au sein de la CDU, le parti conservateur, alors dirigé par l'imposant chancelier Helmut Kohl. Il sera longtemps son mentor.

Discrète et travailleuse, Angela Merkel parvient à prendre la tête du parti en 2000, alors empêtré dans un scandale de financement illégal.

Cinq ans plus tard, elle arrache une victoire électorale sur le fil, et là voilà la première femme à diriger l'Allemagne.

Elle sera réélue trois fois en 2009, en 2013 et en 2017.

Donald Trump et les migrants

Elle effectue quatre mandats durant lesquels elle imprime l'image d'une femme déterminée, sachant tenir tête aux dirigeants mondiaux, quasi-exclusivement masculins. En témoignent ses relations parfois tendues avec Donald Trump.

Face aux tempétueux président américain, Angela Merkel se retrouve catapultée "leader du monde libre", en raison de son attachement indéfectible aux valeurs démocratiques.

Elle se démarque aussi avec ses prises de position en faveur de l'accueil des réfugiés, en pleine crise migratoire en 2015. Accueillir en Allemagne un million de réfugiés syriens et irakiens, "on y arrivera", déclare-t-elle, contre vents et marées.

Reste que cela contribuera à l'entrée au parlement, deux ans plus tard, d'une formation d’extrême-droite. Impensable jusque-là, dans l'Allemagne de l'après-guerre.

"Mutti" et le Covid-19

La crise sanitaire du Covid-19 donne à Angela Merkel, l'occasion de regagner en popularité. En bonne scientifique, elle prend le temps d'expliquer. Et ses décisions permettront à l'Allemagne de traverser cette crise mieux que de nombreux autres pays européens.

Celle que tous les Allemands surnomment affectueusement "Mutti", "maman", tire donc sa révérence à 67 ans, après 16 ans à la tête du pays.

Elle qui était considérée comme "la femme la plus puissante du monde" compte renouer avec une vie plus simple. De cette simplicité qui l'a rendue populaire.