La chancelière allemande en visite à Athènes

Angela Merkel en compagnie du Premier ministre grec Antonis Samaras, vendredi à Athènes. La chancelière allemande s'est rendue vendredi en Grèce pour une visite de quelques heures, au lendemain du retour de la Grèce sur les marchés obligataires internationaux. /Photo prise le 11 avril 2014/REUTERS/Kostas Tsironis/Pool

ATHENES (Reuters) - La chancelière allemande Angela Merkel s'est rendue vendredi en Grèce pour une brève visite symbolique marquant le retour en grâce d'un pays qui, ces quatre dernières années, a menacé la stabilité de l'Union européenne et de sa monnaie unique. La visite de Merkel, au lendemain du retour réussi de la Grèce sur les marchés obligataires internationaux, devait être brève. Elle comptait ne rester que six heures et demie à Athènes pour voir le Premier ministre, le conservateur Antonis Samaras, et des hommes d'affaires grecs, avant de tenir une conférence de presse et de prendre part à un dîner. "Je pense que la Grèce a devant elle plus d'opportunités que de difficultés", a-t-elle dit devant des hommes d'affaires, en réaffirmant qu'Athènes et Berlin allaient prochainement créer un nouveau fonds destiné à financer les petites entreprises. "Nous voyons la Grèce tenir ses promesses. Nous continuerons à soutenir à la Grèce à l'avenir", a promis la chancelière. Des centaines de manifestants se sont rassemblés pour protester contre cette visite mais la mobilisation n'a pas atteint celle d'octobre 2012, lorsque des dizaines de milliers de personnes étaient descendues dans les rues pour dénoncer la venue de la chancelière. "On veut qu'elle s'en aille. Raus ! Et qu'en partant, elle emporte tout le gouvernement grec avec elle parce qu'il nous a trahis. Ils nous a vendus à l'Allemagne", a dit Roula Darzakou, une femme de ménage de 48 ans. "On veut récupérer notre pays, on veut récupérer notre argent", a-t-elle ajouté. La visite s'est déroulée sous haute sécurité : plus de 7.000 policiers étaient mobilisés dans les rues de la capitale et toute manifestation était interdite dans les quartiers par lesquels elle devait passer. (Harry Papachristou et Stephen Brown, Eric Faye pour le service français)