Le milliardaire populiste Andrej Babiš nettement en tête des élections tchèques

Le milliardaire Andrej Babis vote à Pruhonice, le 20 octobre 2017 en République Tchèque

La formation du deuxième homme le plus riche de la République tchèque arrive nettement en tête des élections législatives de ce week-end. Un populiste de droite qui se démarque pourtant de ses collègues polonais ou hongrois.

Le mouvement populiste ANO du milliardaire Andrej Babiš, le «Trump tchèque», est arrivé largement en tête des élections législatives tchèques devant le parti d’extrême droite SPD, anti-immigration et anti-UE, selon les résultats partiels du scrutin diffusés ce samedi après-midi. ANO («oui» en tchèque et acronyme de «action des citoyens mécontents») obtient 31,69% des voix, d’après les résultats dépouillés de 30,95% des bureaux de vote.

ANO a été fondé en 2011 par le milliardaire Andrej Babiš, deuxième homme le plus riche du pays, souvent comparé à Donald Trump et Silvio Berlusconi. Le voici donc bien placé pour devenir le nouveau chef du gouvernement à Prague.

Une semaine après les élections en Autriche, le prochain coup de barre à droite dans un pays européen ? Le cas tchèque est un peu différent. Le parti populiste ANO, qui appartient à l’Alliance des libéraux au Parlement européen, n’est que partiellement comparable aux partis de droite ultra-conservatrice qui gouvernent dans certains pays de l'est de l'Europe. «La formation de M. Babiš n’est pas un parti traditionnel comme la Fidesz de Viktor Orbán en Hongrie ou le PiS de Jarosław Kaczyński en Pologne, estime la journaliste tchèque Eva Hanakova. Ce n’est peut-être même pas un parti de droite, sa ligne politique n’est pas très claire.» Babiš s'oppose fermement à l’accueil de réfugiés et surfe sur la vague de la rhétorique antimigrants sans pour autant être islamophobe. Et s’il s’exprime contre l’introduction de la monnaie commune européenne en République tchèque et contre une intégration européenne prononcée, son discours n'est pas nationaliste et il n’a pas l’habitude de blâmer Bruxelles pour tous les maux du monde. Ses slogans visent à séduire une majorité de l’électorat (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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