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Ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy, Jean Castex assure être aujourd'hui "un homme libre"

Jean Castex le 8 juillet 2020 - BFMTV
Jean Castex le 8 juillet 2020 - BFMTV

Invité sur BFMTV-RMC ce mercredi, le nouveau Premier Ministre, Jean Castex, a assuré être un "homme libre" en dépit des liens forts qu'il conserve avec l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, dont il fut par le passé un ancien collaborateur.

"J’ai été un collaborateur de Sarkozy et fier de l’être. Il m’a donné l’occasion de servir mon pays et je ne me renierais pas. Aujourd’hui est un temps nouveau", a-t-il tout d'abord prévenu.

"Premier ministre du président Macron"

De plus, Jean Castex a également assuré être désormais entièrement tourné vers sa nouvelle fonction de Premier ministre.

"Je suis d’abord, sachez-le, on ne se connaît pas, un homme libre. Je sais ce que je dois à tel ou tel, je sais les expériences qu’ils m’ont permis d’accumuler, mais aujourd’hui je suis devant vous Premier ministre du président Macron dans un gouvernement d’unité et de cohésion avec une seule préoccupation, l’action et la crise qui arrive", a-t-il ajouté.

Pour autant, malgré cette liberté affirmée, l'ombre de Nicolas Sarkozy semble planer sur cette fin de quinquennat. Invité mardi sur les antennes de BFMTV et de RMC, Camille Pascal, ex-plume de l'ancien président de la République, avait par exemple affirmé qu'un "rapprochement entre sarkozysme et macronisme" existait bel et bien.

"Trahison des fidèles"

Un rapprochement et un virage assumé à droite qui ne fait d'ailleurs pas que des heureux. Dans les colonnes des Echos, un député de la majorité affirme osciller depuis plusieurs jours "entre soupe à la grimace et l'attentisme."

"Pourquoi autant de ministres venus de gauche sont sortis?", s'interroge un second élu.

D'autant que pour certains, l'annonce de ce nouveau gouvernement a été synonyme de "trahison", en particulier pour les plus proches collaborateurs d'Emmanuel Macron. "On a assisté à la trahison des fidèles", estime ainsi un pilier de la majorité, toujours auprès des Échos. Parmi ces blessés de guerre, plusieurs membres du MoDem, où l'on estime que "le blessure va rester béante pour un bon moment", assure un cadre du parti de François Bayrou auprès du Parisien.

En guise de conclusion, un proche d'Emmanuel Macron tente d'expliquer ce coup de barre à droite apparemment pris par le gouvernement.

"On parle de l'ombre de Sarko, mais pour être plus exact, ce qui s'est passé ces derniers jours est aussi une façon d'envoyer un message à Xavier Bertrand. Castex et Darmanin, ce sont avant tout ses proches et le président a évidemment cela en tête", conclut ce dernier.

Article original publié sur BFMTV.com